Face à une crise sans précédent depuis 30 ans, des bailleurs sociaux peu scrupuleux et aux régularisations de charges insensées (jusqu’à 8 000 € pour une locataire), elles appellent la ministre du Logement Valérie Létard à garantir des conditions de vie dignes aux locataires du parc social.

Des régularisations de charges indécentes

Les remontées de nos permanences depuis plus de 5 ans font apparaître un point d’achoppement concernant les provisions et les régularisations de charges opérées par les bailleurs sociaux. L’exemple de LOGIREP qui réclame des sommes allant de 3 000 € à 8 000€ par locataire pour l’exercice 2019 est représentatif. Un choc tant sur le plan financier que psychologique pour les locataires. Il est impensable qu’un bailleur social puisse procéder à une régularisation de charges sur l’exercice 2019, quatre ans après sauf à faire la démonstration d’une erreur de gestion.

Le cas de Logirep n’est malheureusement pas isolé. Il est révélateur des dysfonctionnements de gestion que nous avons constatés sur des bailleurs départementaux, régionaux et nationaux : CDC habitat, Batigère, I3F, 1001 Vies Habitat, Seqens, Seine-Saint-Denis Habitat (SSDH), Moulin Vert…

Abandon du patrimoine, indigne pour les locataires

L’absence d’entretien et de réaction des bailleurs sociaux transforme des logements anciens « sains » en habitats indignes. Ainsi, à Livry-Gargan le bailleur Moulin vert laisse dépérir son patrimoine causant des dégâts sur les logements mais aussi sur la santé des habitants (absence de chauffage, apparition de moisissures dans les logements, nuisibles…).

Nous demandons à la ministre Valérie Létard de faire respecter les obligations de décence des logements, de faire vivre la concertation entre locataires et bailleurs et que les budgets soient fléchés en mettant en place des instances de suivi paritaires. Nous sollicitons auprès d’elle une audience avec une délégation composée de 5 personnes maximum.

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