Pour mieux informer les consommateurs la CLCV met en ligne sur son portail (www.clcv.org) un baromètre qui permet d’évaluer l’impact d’une révision de la formule économique d’indexation du prix du gaz sur le tarif facturé aux particuliers (et ce depuis 2005). Il sera actualisé tous les trimestres.
Depuis 3 ans, les prix du gaz sur les marchés mondiaux ont largement baissé alors que dans le même temps le tarif du gaz facturé au consommateur français augmentait très fortement.
Ces baisses s’expliquent par une importante hausse des réserves mondiales de gaz, à laquelle s’ajoutent le développement du transport liquide du gaz, la modernisation des réseaux et des capacités de stockage : autant d’éléments donnant des marges de manœuvre à GDF Suez par rapport aux producteurs, dont devrait bénéficier le consommateur. Ainsi, le prix du gaz sur les marchés mondiaux (spot) souligne le caractère économiquement infondé de toute indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole.
Depuis fin 2008, on s’aperçoit que le prix du gaz facturé se situe bien au-delà des prix du gaz sur lesmarchés. Il estanormal que durant la période2008-2009 et 2010, les consommateurs français n’aient pas profité de ce différentiel (voir tableau comparatif en annexe).
Une réforme de la formule économique prenant mieux en compte la réalité des prix sur les marchés du gaz aurait permis une baisse de 20% sur la facture en 2008 (soit 180€ pour une consommation annuelle moyenne de 16 800KWh)et de 7,6% ou 11,5% en 2009 (soit 68€ ou 103 €), selon que lapart indexée sur les marchés du gaz aurait été de 30% ou 50% (graphiqueen annexe).
Devant cette situation, la CLCV demande :
- Plus de transparence sur la réalité des coûts d’approvisionnement de Gdf-Suez
- Une réforme de la formule économique d’indexation afin de faire bénéficier le consommateur des baisses des coûts d’approvisionnement dont profite GDF-Suez. La CLCV propose une évolution équilibrée vers une prise en compte de 30%, voire 50% des prix du gaz naturel dans la formule d’indexation.
- Une contribution financière du groupe, dont les résultats sont nettement excédentaires, pour renforcer l’impact économique du tarif social