Présentée comme un coupe-faim et vendue deux fois plus cher que les produits de sa catégorie, cette briquette de lait enrichi en acides gras végétaux n’a jamais fait la preuve de son efficacité.
Le produit a été mis sur le marché en 2008 alors qu’un an auparavant l’Agence française de sécurité alimentaire avait rendu deux avis négatifs sur son soi-disant « principe actif ». Les experts de l’agence indiquaient notamment que les informations fournies « ne permettaient pas de considérer comme scientifiquement fondées les allégations proposées ». Devant une tromperie aussi évidente, la CLCV a saisi le tribunal d’instance de Paris afin de mettre un terme à une communication manifestement déloyale.
Le tribunal nous a donné raison. Dans son jugement du 13 novembre 2012, il a condamné Candia à retirer toutes les allégations « santé » figurant sur l’emballage du produit et sur ses publicités.
Ce résultat est bien sûr important mais il ne doit pas occulter le fait que des millions de consommateurs ont été abusés pendant des années. En effet, les vertus de Silhouette Active ont été abondamment promues via des campagnes de publicité télévisée et d’affichage, des distributions gratuites et bien sûr un site internet. Nous considérons qu’il s’agit là d’une tromperie de grande ampleur portant sur un créneau, celui des produits « minceurs », où les attentes des consommateurs sont particulièrement fortes.
Cette affaire montre une nouvelle fois qu’il est plus que temps que le règlement communautaire de 2006 sur les allégations nutritionnelles et de santé entre en application. Une étape décisive a été franchie le 14 décembre dernier puisque, depuis cette date, tout slogan ne figurant pas sur la liste communautaire des 222 allégations autorisées à ce jour est interdit.
Mis à jour le 21/01/2013