Les bornes de recyclage
Il existe près de 45 000 points de collecte en France, où il est possible de déposer ses textiles (vêtements, linges de maison et chaussures), même les plus usagés ou déchirés. Les vêtements doivent être placés non humides dans des sacs de 30 à 50 litres maximum fermés avant de rejoindre la borne, et les chaussures être attachées par paire et si possible séparées des vêtements. Une exception : les textiles souillés par des produits de bricolage (solvants, peinture...) qui doivent être déposés directement à la déchèterie.
Vous pouvez donner également vos vêtements à des associations : Croix Rouge (points de collecte ici) ou Emmaüs ( (points de collecte ici) par exemple.
Que deviennent les dons de vêtements ? Selon Refashion, l'éco-organisme de la filière textile d'habillement, linge de maison et chaussures, 58 % des textiles, après avoir été triés, sont revendus par des associations solidaires en seconde main en France et à l’international, 32 % servent à fabriquer de nouvelles matières premières (pour des isolants…) et 9 % deviennent du combustible.
Tous les points de collecte sur https://refashion.fr/citoyen/fr
Une seconde vie pour vos chaussettes orphelines
Il existe aujourd’hui des points de collecte pour les vieilles chaussettes, ou celles que l’on qualifie d’orphelines. L’association Chaussettes solidaires organise dans plusieurs points à Paris, mais aussi au sein d'entreprises et d'écoles, la collecte de chaussettes et de collants en maille pour les recycler et recréer de nouveaux vêtements et accessoires que l’association vend. En plus de préserver les ressources environnementales, le projet tourne autour de l’insertion professionnelle et sociale. Pourquoi les chaussettes ? Car « 10% seulement des chaussettes mises sur le marché se retrouvent dans les centres de tri. », explique-t-on à l’association.
Tous les points de collecte sur www.chaussettessolidaires.org
Aider des personnes en réinsertion avec vos vieux costumes
On se demande souvent quoi faire de ses vieux costumes qui encombrent les placards. Si vous souhaitez aider des personnes précaires en réinsertion professionnelle, vos chemises, costumes, tailleurs et cravates en bon état adaptés aux entretiens professionnels ont encore une belle vie devant eux avec le réseau d’associations Cravate solidaire.
Tous les points de collecte sur www.lacravatesolidaire.org
Encore mieux : les troquer, les réparer
Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), plus de 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. Et en moyenne, une personne achète 40 % de vêtements en plus qu’il y a une quinzaine d’années. En cause : l’essor de la « fast fashion » depuis le début des années 2000 et autant de pollution, de ressources et de matières premières utilisées. Ainsi, est-il important de réduire notre consommation de textile et de changer nos habitudes. Plusieurs possibilités pour y parvenir : réparer les vêtements abîmés, vendre et acheter de la seconde main dans les friperies, les troquer entre amis. Et si vous ne résistez pas à la nouveauté, le mieux est encore de les choisir en matières naturelles comme le lin, le coton bio ou recyclé, le chanvre ou la laine, doublés d’un label environnemental comme Ecocert textile, Global organic textile standard, Eu Ecolabel.
L’industrie textile, l’une des plus polluantes au monde
L’industrie textile, c’est :
. 4 milliards de tonnes de CO2 dégagés par an. Son impact est plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.
. 20 % de la pollution des eaux dans le monde imputable aux teintures et au traitement des textiles. La filière mondiale textile est la 3ème consommatrice d’eau dans le monde après la culture du blé et du riz. Rien que pour fabriquer un jean, 9000 litres d’eau sont nécessaires et pour un tee-shirt, 2700 litres.
. 240 000 tonnes de microparticules de plastique relâchées chaque année dans l’environnement dans le monde. Les vêtements en matière synthétique libèrent des microfibres plastiques à chaque lavage.
Les plus belles pièces en parfait état collectées dans les bornes rejoindront les magasins solidaires comme les « Ding Fring » d’Emmaüs ou les boutiques « Chez Henri » de la Croix Rouge. Quant au reste, des milliers de tonnes de vêtements partent à l’étranger, notamment en Afrique. Si cela a créé des filières partenaires d’emploi notamment avec le réseau Emmaüs, une partie ne trouve pas repreneurs, et, selon l’ONG The Or Foudation, finit sur des plages et des décharges à ciel ouvert, polluant au passage les sols et les océans.
Sources : « L’industrie textile dans le monde » - Ademe – 2021 - « La mode sans dessus dessous » - Ademe
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