Début 2013, la CLCV proposait d’accompagner ceux qui souhaitaient faire évoluer leur façon de consommer. Plus de 700 personnes – dont une majorité de femmes – ont fait acte de candidature. Tous les mois, les participants se sont engagés à réaliser une liste d’actions adaptées à leur profil.
Parmi ceux qui ont obtenu le plus de votes : le tri des déchets à la maison mais aussi pendant les vacances, le choix d’une douche plutôt que d’un bain, privilégier les produits de saison et, dans une moindre mesure, les produits locaux. L’éco-conduite fait aussi partie des gestes plébiscité : cette façon de conduire, apaisée, douce, sécurisée, à bas régime permet d'économiser 15 % de carburant en moyenne et jusqu'à 25 % chez certains conducteurs, sans augmenter la durée du trajet.
L’entretien et la réparation des objets comptent également parmi les actions phare. Globalement et sans surprise, ce sont les gestes les plus faciles à mettre en oeuvre qui ont été retenus. La marge de progrès reste forte.
Florence, 32 ans, a participé toute l’année à notre action. Elle en dresse le bilan.
Quels enseignements tirez-vous de la campagne ? Un geste par mois, cela semble facile, mais en fin d’année, l’accumulation de l’ensemble des gestes vous semble-t-elle évidente au quotidien ?
En réalité, j’ai suivi l’action sur deux nouveaux gestes seulement : l’utilisation de mon vélo et l’achat de fruits et légumes de saison. Auparavant, j’avais déjà engagé certain des gestes proposés comme le tri des emballages ou le rationnement de l’eau. La campagne m’a semblé intéressante pour découvrir de nouveaux sites, mais il est vrai qu’au quotidien, les mauvaises habitudes ont la vie dure et il ne suffit pas de vouloir s’engager pour y parvenir. Dans la dernière newsletter, il était notamment proposé de ne pas emballer les présents de Noël, or il est actuellement culturellement inacceptable d’offrir des cadeaux sans un ruban et un joli emballage !
Parmi les bonnes résolutions de la nouvelle année, poursuivrez-vous votre effort en 2014 ?
Naturellement, une fois les gestes mis en œuvre dans sa vie quotidienne, les habitudes s’installent. C’est comme le tri des emballages ! J’ai d’ailleurs toujours mis un point d’honneur à ne pas gâcher, notamment la nourriture, et je dois dire que depuis très longtemps je ne jette rien. En 2014, je continuerai donc à utiliser au maximum mon vélo mais je crois fermement que le manque de temps est un facteur important de la manière dont on se comporte et que le rythme soutenu de notre quotidien nous empêche d’avoir souvent un comportement moins préjudiciable.
Dans l’avenir je prévois aussi d’organiser des bourses d’échange dans l’école de mes enfants.
Selon vous, quelles sont les priorités à mettre en œuvre pour favoriser la consommation responsable ?
Il faut en faire une priorité nationale et un élément de majeur de notre développement.
La réponse à la diminution de nos impacts sur notre environnement ne peut venir uniquement de la base, les pouvoirs publics doivent insuffler de nouveaux comportements. Beaucoup d’efforts sont demandés aux citoyens sans pour autant les aider. Je me souviens de la polémique sur la disparition des sacs en plastique aux caisses des supermarchés. Personnellement, j’ai trouvé cela très bien et je pense que tout le monde y trouvais son compte, or il me semble que peu à peu, ces sacs reviennent en force dans certains magasins. Ces changements de cap incessants perturbent les bonnes volontés.