Le gaspillage alimentaire est une réalité qui a de quoi choquer quand on sait que des centaines de millions de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim. Dans les pays développés, le passage rapide d’une économie de la rareté — voire du rationnement après guère — à la société de consommation et à un monde d’abondance a profondément modifié notre rapport à l’alimentation. 

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La fin d’un mythe

Mais les temps ont changé et nous devons admettre que la corne d’abondance est un mythe auquel il n’est pas raisonnable de se fier. Ainsi, depuis quelques années, les prix des matières premières agricoles s’affolent un peu partout sur la planète conduisant parfois à des émeutes de la faim comme en 2008.

Par ailleurs, les impacts environnementaux de la production agricole que l’on ne peut ignorer doivent nous conduire à ne plus traiter « à la légère » les denrées alimentaires. Chaque fois qu’un aliment est jeté, ce sont des ressources en eau, en énergie, en intrants agricoles qui sont gaspillées.

De la fourche à la fourchette

Les pistes d’actions sont aussi nombreuses que les formes de gaspillage et toute la chaîne alimentaire est concernée : agriculteurs, industriels, distributeurs… sans oublier les consommateurs qui ont un rôle essentiel à jouer.

Selon l’Ademe, nous jetons en moyenne 20 kilos de produits alimentaires par an et par habitant dont 7 kilos de produits emballés qui n’ont même pas été ouverts ! Cela représente plusieurs centaines d’euros par ménage et par an qui partent en fumée.

Quelques conseils

Face à ces chiffres effarants, nous devons agir et quelques conseils peuvent nous aider à réduire ce gaspillage :

  • Préparons une liste des courses, établie selon le contenu des placards et du frigo. Histoire de ne rien oublier, essayons de planifier les menus de la semaine.
  • Une fois dans le magasin, évitons les achats impulsifs. Pour cela, mieux vaut éviter de faire ses courses avec le ventre vide ou accompagné des tout-petits !
  • Soyons vigilants avec les promotions. Il y a parfois de bonnes affaires mais aussi de vraies arnaques (voir nos cartons rouges). Quand elles portent sur des produits périssables, le risque est grand de se retrouver avec des aliments que nous devrons jeter faute d’avoir pu les consommer à temps
  • Vérifions toujours  la date limite avant d’acheter un produit afin d’éviter d’avoir à le jeter dans les jours qui suivent.
  • De retour à la maison, respectons le principe « premier entré, premier sorti » pour les produits frais afin de ne rien oublier au fond du frigo.
  • (Ré)apprenons l’art de conserver et d’accommoder les restes, avec des recettes faciles.

Les dates limites

  • « A consommer jusqu’au … »
    C’est la date limite de consommation ou DLC. Elle figure sur les produits périssables : viande, œufs, produits laitiers, plats cuisinés...  Aucun produit ayant dépassé sa date limite de consommation ne peut être commercialisé.  Nous ne devons pas consommer des denrées après leur DLC car nous courrons le risque d’une intoxication alimentaire.

  • « A consommer de préférence avant le … » 
    C’est la date de durabilité minimale (DDM) Elle figure sur des denrées peu périssables, comme le lait UHT, l’huile et les conserves...  Elle nous indique que, passée cette date, le produit risque de perdre en qualité (moins de goûts ou de vitamines), sans pour autant devenir dangereux. C’est pourquoi des produits dont la DLUO est dépassée peuvent se trouver en vente.


Attention : que la date soit une DLC ou une DDM, une fois que l’emballage est ouvert, la durée de conservation du produit est forcément écourtée.