9e assises de l’ANC : la CLCV porte la voix des usagers  


Les 9èmes Assises de l’ANC qui se sont tenues à Aurillac les 10 et 11 octobre 2012 ont notamment porté sur cette question : comment envisager la survie des SPANC compte-tenu des nouveaux textes (périodicité maximale des contrôles repoussée à 10 ans et travaux à ne prescrire dorénavant que dans les cas de risque avéré de pollution ou de danger sanitaire) ? Autrement dit : comment continuer à faire fonctionner les services après les deux premiers contrôles sachant que les installations neuves et les travaux sur les autres n’y suffiront pas ? L’évocation d’un projet d’élargissement de leurs compétences à des missions aujourd’hui facultatives ou nouvelles dans un service regroupé de l’assainissement (collectif et non collectif) afin de mutualiser les moyens techniques et financiers, a provoqué bien des remous chez les professionnels de l’ANC.


Inexistence ou non communication du règlement de service, redevances annualisées avant service rendu, contrôles souvent jugés peu fiables, coûts prohibitifs, fréquences injustifiées, travaux prescrits abusivement au regard des nouveaux critères règlementaires : la CLCV a rappelé les principaux motifs de tension, voire de contentieux, au sujet desquels les usagers la saisissent, avant de faire ses propositions pour un réel bénéfice de terrain : dans un contexte de montée des situations de précarités, il est urgent que tous les acteurs s’accordent sur une définition partagée des enjeux réels de l’ANC et par l’application généralisée des nouveaux textes règlementaires. Pour sa part, la CLCV n’acceptera pas que l’on impose de nouvelles obligations aux usagers dans le seul but de maintenir des SPANC dont le dimensionnement et les coûts de fonctionnement ont été mal calculés au regard des besoins réels. Elle a également prôné la mise en œuvre de commissions consultatives (élus, services, usagers) pour une meilleure gouvernance des services.

 

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Claude Réveillault, Coordinatrice du réseau national eau et assainissement de la CLCV, lors de la séance de cloture de la pléniaire

 

Premières assises de l’assainissement collectif

La CLCV a également participé aux 1ères assises nationales de l’assainissement collectif à Mulhouse, les 17 et 18 octobre 2012. Si les grandes collectivités ont globalement réussi la mise aux normes de leurs installations d’épuration, le bilan est beaucoup plus mitigé pour les petites collectivités. En ces temps de crise, comment vont-elles pouvoir trouver les financements nécessaires sans faire exploser la facture d’eau des usagers ? Entre autres solutions, il va s’agir de rendre effectif le principe pollueur/payeur, les usagers contestant de plus en plus le fait d’assumer majoritairement la charge financière des pollutions d’origine professionnelle (agricole, industrielle). La CLCV a rappelé la nécessité de se concentrer sur la prévention et la réduction des nuisances à la source, l’importance du rôle des commissions consultatives ainsi que l’opportunité de déterminer une échelle géographique pertinente pour la gestion des services d’assainissement.