Ces résultats s'expliquent en effet par :
-la flambée du prix du gaz (55% d'augmentation du prix depuis novembre 2004 et 14% pour la seule année 2008). Ainsi, la facture annuelle moyenne pour un ménage est elle passée de 750€ à 1 200€ depuis 2004.
-le maintien du prix du gaz malgré l'effondrement des prix du pétrole de 70% depuis juillet 2008. Si GDF Suez a différé toute baisse du prix du gaz aux particuliers au 1er avril 2009, c'est pour mieux profiter de la consommation hivernale des ménages qui consacrent en moyenne 45% de leur consommation annuelle sur cette période.
Aussi, une baisse de 20% des tarifs au 1er janvier de cette année aurait ainsi fait économiser en moyenne plus de 100€ à plus de 7 millions d'abonnés, soit 700 millions de pouvoir d'achat rendus aux ménages. Le refus de baisser les prix pour les particuliers est d'autant plus inacceptable qu'une baisse de 20% des tarifs avec application rétroactive au 1er janvier a été accordée aux industriels.
La Commission de Régulation de l'Energie soulignant au passage que la baisse des prix du gaz était justifiée par la baisse des coûts d'approvisionnement. Manifestement, ce qui est fondé pour les uns ne l'est pas pour les autres.
Pour toutes ces raisons, la CLCV demande :
-une baisse de 20% des tarifs réglementés des particuliers applicable rétroactivement au 1er janvier 2009
-une affectation d'une partie des résultats des groupes énergétiques (GDF-Suez, Total…) au financement d'un dispositif d'accès à l'énergie pour tous.
-la mise en place d'une véritable politique européenne de l'énergie
-que la prime de 200€ accordée aux utilisateurs de fioul domestique soit appliquée aussi aux utilisateurs de gaz butane-propane, produit par les mêmes raffineries que le fioul.