À compter du 1er janvier 2027, tout propriétaire, particulier comme entreprise qui dispose d’un système de chauffage individuel ou collectif, devra obligatoirement installer un thermostat programmable. L’objectif : inciter les Français à faire des économies de chauffage. Et c’est loin d’être inutile quand on sait que le chauffage représente 66 % des dépenses énergétiques d’un foyer selon l’Ademe, et que l’installation d’un thermostat programmable permettrait ainsi de réduire jusqu’à 15 % sa consommation.

 Cependant : « il y aura sûrement des impossibilités techniques. Cela risque d’être le cas dans l’immobilier ancien avec les radiateurs en fonte pas toujours simple à adapter par exemple. Cette obligation risque de ne pas être applicable non plus sur des appareils de chauffage comme le chauffage au sol ou les poêles à bûches par exemple », explique David Rodrigues, du service juridique de la CLCV.

 La loi n’est pas nouvelle puisqu’elle prévoit, depuis 2018, l'installation obligatoire d'un thermostat lors de la pose d'une chaudière neuve. Le décret voté en juin 2023 sur les thermostats obligatoires en 2027 prévoit un renforcement des dispositions légales déjà en vigueur, en élargissant cette obligation aux installations anciennes.

Quels types de thermostat choisir ?

Le « plan thermostat » amènera les foyers à se doter d’un équipement capable de permettre la programmation du chauffage pièce par pièce en fonction du moment de la journée. Le thermostat choisi devra permettre au radiateur de capter la température ambiante de la pièce et d’actionner le chauffage si celle-ci est inférieure à la température renseignée dans le programme.

Le pilotage de radiateurs à eau via des têtes thermostatiques sera toujours autorisé, à condition que la programmation puisse être réalisée avec précision. Les thermostats ne présentant qu’un bouton avec une gradation 1, 2, 3, 4… Sans réglage suffisamment précis et automatique ne répondront plus aux exigences.

 Ceux autorisés seront :

  • Les thermostats programmables, sur lesquels il sera possible de programmer plusieurs températures de consigne en fonction des moments de la journée et de la semaine. Les chambres, la salle de bains, le salon n’ayant pas besoin d’être chauffés de la même manière aux mêmes heures.
  • Les thermostats connectés, composés d’un petit boîtier muni d’un écran digital qui, reliés au smartphone, permettront de piloter à distance la température de son intérieur en temps réel.
  • Les thermostats « intelligents », qui pourront se connecter en temps réel aux prévisions météo, prendre en compte les habitudes et ajuster automatiquement les températures dans son logement.

Quel coût ?

L’installation du thermostat revient au propriétaire, qu’il occupe son logement ou qu’il le loue. Le locataire devra en revanche entretenir cet équipement comme il le fait déjà pour une chaudière.

Côté tarif, tout va dépendre du type de modèle, du nombre de radiateurs à connecter et du coût de la pose si besoin. Comptez entre 500 et 1 000 € pour un thermostat connecté, l’installation incluant le matériel et la pose du système par un professionnel.

 6 pratiques pour réaliser des économies de chauffage

Pour l’environnement comme pour notre portefeuille, certains gestes aident à réduire la note.

 Ainsi, vous pouvez :

  • Baisser les températures à 19 °C dans les pièces de vie, 17 °C dans les chambres et 22 °C dans la salle de bains quand elle est utilisée. Quand vous vous absentez quelques heures (heures de travail par exemple), n’hésitez pas à fixer la température à 16 °C. Baisser la température d’1 °C, c’est en moyenne 7 % de consommation en moins.
  • Aérer votre logement 10 minutes par jour, même en hiver, pour évacuer l’excès d’humidité. Un air humide nécessite davantage d’énergie pour obtenir la température désirée, que pour un air sec. Veillez à ce que les radiateurs soient coupés à ce moment-là.
  • Éviter d’encombrer vos radiateurs en ne plaçant ni meubles, ni rideaux devant.
  • Installer des rideaux épais aux fenêtres. Cela permet de conserver la chaleur et augmente l’isolation.
  • Fermer les portes des pièces peu ou non chauffées pour éviter les fuites de chaleur vers ces espaces qui n’ont pas besoin de chauffage.

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