Entre les labels officiels, les logos qui les imitent et les slogans pas forcément fondés du type « bon pour la planète », les consommateurs ont bien du mal à s’y retrouver. Or, ils sont demandeurs. En effet, d’après une récente étude du ministère de l’Environnement, seules 2 personnes interrogées sur 10 estiment que l’information actuellement communiquée est suffisante. Plus de la moitié des personnes sondées se disent disposées à payer 20 % plus cher un produit plus vertueux et 77 % sont favorables à la mise en place de l’étiquetage environnemental.
Des informations claires et quantifiées
Le dispositif lancé par le ministère de l’Environnement au 1er janvier 2017, qui se déploie depuis le mois de mars, devrait répondre à ces attentes. L’affichage environnemental a pour objectif de donner des informations claires et quantifiées sur les principaux impacts environnementaux des produits que les consommateurs achètent, calculés sur l’ensemble de leur cycle de vie, de leur fabrication à leur recyclage.
L’affichage environnemental prend plus précisément la forme d’un logo représentant une petite planète bleue accompagnée d’une lettre (de A à E, A étant la meilleure note). A droite de l’étiquette, les curseurs horizontaux renseignent sur les performances environnementales du produit ou du service. Les calculs sont faits sur l’ensemble du cycle de vie, de la production à l’élimination. L’impact sur le climat est un critère présent pour toutes les catégories de produits ou services. Il correspond aux émissions de gaz à effet de serre et est exprimé en équivalent CO2.
Des entreprises volontaires
Cette démarche, très encadrée, repose sur le volontariat. Aujourd’hui, trois secteurs sont concernés : l’ameublement, le textile et l’hôtellerie, ainsi que les produits alimentaires du groupe Casino et les appareils électroniques vendus par la Fnac.
Ces entreprises volontaires étiquettent progressivement leurs produits et services. Elles doivent respecter des règles communes définies par l'Ademe. Les règles, les méthodes de calcul des impacts ou encore le mode de communication sont encadrés et pourront donc faire l'objet d'un contrôle, au titre de la lutte contre la publicité mensongère ou trompeuse.
Rappelons en effet que la loi relative à la transition énergétique d’août 2015 impose une communication multicritère pour éviter les allégations environnementales partielles ou infondées. Ainsi, l’affichage environnemental doit permettre d’aider les consommateurs à orienter leurs choix vers une consommation plus durable tout en en incitant aussi les entreprises à mettre sur le marché des produits de moindre impact environnemental.