La SNCF met le consommateur à rude épreuve. Confronté à des billets toujours plus chers, celui-ci continue de naviguer dans un océan de tarifs incompréhensibles. Par principe, plus on achète un billet tôt, moins celui-ci sera cher. Mais les exceptions sont légions, comme cet automne où la SNCF a lancé une vague de promotions.

 Tant pis pour ceux qui avaient acheté plus cher ! La politique tarifaire, basée sur les préceptes du « yeld management », semble de plus en plus éloignée des principes du service public, et se placer uniquement au service de la rentabilité de la SNCF. Il s’agit simplement de maximiser la recette par voyageur transporté et par kilomètre parcouru.

Ce faisant, on pénalise les voyageurs qui n’ont pas la possibilité de programmer leurs déplacements ou qui n’ont pas l’habitude de comparer les prix sur Internet.

Il faut ajouter à cela les retards toujours plus nombreux, les grèves, les défauts d’information des usagers, les bugs du site de réservation de billets www.voyages-sncf.com, etc.

 Avec la SNCF, il y a deux poids deux mesures ; celle-ci s’octroie un droit à l’erreur (retard sans indemnisation systématique) qu’elle ne reconnaît pas à ses voyageurs : se tromper de train, oublier de composter son billet, ne pas avoir sa carte de réduction, … sont autant d’erreurs impardonnables qui valent au malheureux usager d’être verbalisé !

 La CLCV appelle le gouvernement à intervenir pour remettre l’éco-mobilité et l’usager au centre de la politique de transport de la SNCF.

Elle demande instamment :

  • la communication du prix médian des trajets
  • la mention sur les billets du coût lié au péage 
  • la saisine du Conseil d’Etat pour un nouvel avis sur la politique tarifaire de la SNCF