Des augmentations toujours préssantes
Depuis janvier 2004, les 7 millions de foyers qui se chauffent au gaz ont vu leur facture annuelle moyenne passer de 750€ à plus de 1135€, soit une augmentation de 52% qui représente 385€ par an.
Inlassablement, les fournisseurs (dont GDF-Suez) nous ont expliqué que ces hausses tarifaires découlaient des contrats de long terme passés avec les pays producteurs, dans lesquels le prix du gaz est indexé sur les cours du pétrole.
( voir graphique 1 - facture annuelle) Aujourd’hui, après une période d’inflation forte durant laquelle les cours du pétrole ont atteint 85€ le baril, l’or noir affiche moins de 50€ le baril.
Les questions sont donc simples :
- Pourquoi les tarifs réglementés du gaz ne baissent-il pas?
- L’argument de l’indexation justifiant les hausses tarifaires, ne devrait-il pas s’appliquer aussi promptement à la baisse ?
- Comment justifier que les cours du brut aient baissés de plus de 40% sans répercutions aucunes sur le prix du gaz ?
( voir graphique 2 évolution du cours du pétrole)
Depuis maintenant 4 semaines, le cours du pétrole a atteint un niveau équivalent à celui du 2ème trimestre 2007, dès lors les tarifs réglementés du gaz devraient logiquement revenir à ce qu’ils étaient en 2007 et donc baisser tout simplement de 15 %.
La situation est également inacceptable pour les prix du gasoil et du fioul domestique qui, bien qu’ayant baissés, restent supérieurs de près de 10 centimes à leurs niveaux du 2ème trimestre 2007.
( voir graphique 3 prix des carburants)
Des baisses qui tardent
De telles différences sont inadmissibles, en particulier durant une période où le pouvoir d’achat des ménages est largement amputé par l’inflation énergétique.
Pour le fioul, cet écart est d’autant plus intolérable que des milliers de foyers doivent, à l’approche de l’hiver, remplir des cuves de plus de 2 000 litres.
Une fois encore et alors que les arguments des professionnels varient selon la conjoncture pour justifier des hausses ou jouer la montre quand il s’agit de répercuter à la baisse (ici plus qu’ailleurs, le temps c’est de l’argent), nous demandons la transparence sur la fixation du prix des énergies, notamment pour les tarifs réglementés du gaz.
Pourquoi et comment le prix du gaz est-il indexé sur les prix des produits pétroliers ?
Des questions auxquelles malheureusement ni les fournisseurs, ni les autorités ne nous ont fourni de réponses.
Les pouvoirs publics ont ici l’occasion d’agir efficacement et sans délais en faveur du pouvoir d’achat des ménages.
( téléchargez l'étude détaillée ici )
Les graphiques