Ce sera notamment le cas de :
- la hausse de la TVA sur de nombreux services dont certains sont des dépenses contraintes comme le transport ;
- la revalorisation des aides au logement, non plus indexées sur l’Indice de référence des loyers (équivalent à l’inflation), mais sur la croissance (1%). Ce qui va aggraver la situation de nombreux ménages et diminuer la capacité solvabilisatrice de ces aides après leur gel en 2004 et 2006 et la non revalorisation des plafonds de ressources et du forfait charge.
Ces mesures vont se cumuler avec celles annoncées récemment et peser sur le pouvoir d’achat des consommateurs (renforcement de la fiscalité sur les plus-values immobilières hors résidences principales, hausse des prélèvements sociaux sur les produits d’épargne, taxes sur les complémentaires santé, le tabac, etc)
L’ensemble de ces mesures va impacter les consommateurs, y compris les classes moyennes et les plus modestes, qui en supporteront directement ou indirectement les conséquences.
Si la situation financière exige que des mesures soient prises, la CLCV demande que ces dernières soient justes et qu’on évalue leur impact sur la consommation, principal levier de croissance économique de notre pays. A défaut, les conséquences seraient contreproductives sur la croissance et l’emploi et ouvriraient un cycle vicieux.
On rappellera que des mesures existent par ailleurs, qui, sans générer de nouvelles dépenses publiques ou taxes supplémentaires, pourraient favoriser le pouvoir d’achat des consommateurs. Dans le contexte actuel, il nous semble urgent de sortir des sentiers battus et d’innover. La CLCV pour sa part propose 88 mesures concrètes (accessibles sur son site www.clcv.org).
Aujourd’hui, les déséquilibres demeurent flagrants dans notre pays où les impôts sont majoritairement indirects (TVA et TIPP) et pèsent lourdement et injustement sur les consommateurs (car non progressifs). C’est la raison pour laquelle la CLCV appelle à une réflexion pour une réforme plus large de la fiscalité dans un objectif d’équité.
Dans cette perspective, elle demande notamment un rééquilibrage entre fiscalité directe et indirecte et un renforcement de l’attractivité et de l’accessibilité des produits et services vertueux devant découler notamment des politiques dites de développement durable.
La CLCV rappelle également que l’intérêt général et les choix politiques doivent l’emporter sur les intérêts particuliers et les logiques financières.