Ces multiples hausses, dont les niveaux sont bien supérieurs à ceux de l’inflation, touchent les consommateurs dans leurs dépenses quotidiennes les plus essentielles : la voiture, le chauffage, l’électricité et le gaz, l’alimentation, les soins. Ce sont évidemment les ménages modestes et les classes moyennes dont les dépenses contraintes occupent une part importante du budget, qui les ressentent le plus vivement.

Ainsi et pour une personne qui parcourt 50 Km par jour pour aller travailler, au prix actuel du super sans plomb, le seul budget carburant représente 10% du revenu médian (sur la base de 2 pleins de 50 litres, soit 150 euros). Autre exemple, pour les 7 millions de ménages qui se chauffent au gaz, l’augmentation sur les 12 derniers mois a représenté un coût moyen supplémentaire de 240€ sur la période etc. Devant ces augmentations, la CLCV appelle  les pouvoirs publics à ouvrir des négociations avec tous les acteurs socio-économiques (représentants des professionnels, des salariés, des consommateurs et usagers). Pour sa part, la CLCV avance de nombreuses propositions :


  • la création d’un dispositif de modulation des taxes (TIPP) pour plafonner la hausse des carburants à la pompe et l’affectation de ces taxes (TIPP et TVA), qui représentent 65% du prix des carburants, au développement de transports collectifs publics et à la recherche sur les nouveaux modes de transport.
  • une réforme des mécanismes d’indexation des prix du tarif réglementé du gaz, la transparence sur les coûts d’approvisionnement de GDF Suez.
  • une politique de la concurrence pour mettre fin aux positions dominantes de certains professionnels de l’industrie ou de la grande distribution qui sont aujourd’hui encore en mesure de dicter leurs prix. De manière générale, une plus grande transparence sur la formation des prix, une vigilance des pouvoirs publics sur les marges réalisées par les intermédiaires, et l’encadrement plus strict des dépassements d’honoraires des professionnels de santé, sont nécessaires.


·         réformer les dispositifs de « tarification sociale » qui se multiplient et qui ont montré leur inefficacité, par un retour au droit commun, en réformant les grilles tarifaires élaborées il y des décennies dans un contexte économique et social fort différent, et en revalorisant les aides au logement afin de solvabiliser les ménages qui en ont le plus besoin.  L’objectif doit être de garantir l’accès économique pour tous les consommateurs aux services essentiels

·         rééquilibrer la fiscalité directe et indirecte, cette dernière ayant pris une part démesurée qui pénalise fortement les ménages modestes et les classes moyennes.