ce sera notamment le cas de :
- la hausse des prélèvements sociaux sur les produits d’épargne (livret bancaire, PEL, CEL, PEA etc) détenus par des millions de particuliers
- la réforme de la fiscalité sur les plus-values, hors résidence principale, qui pèseront lourdement sur les particuliers qui auront acheté des biens locatifs destinés à constituer des compléments de revenus, une retraite, ou qu’ils n’occupent pas, suite à une mutation professionnelle, ou qui tout simplement en auront hérité de leurs parents, etc. Souvent loin d’être riches, et pour certains, obligés de revendre, les propriétaires se retrouveront lourdement taxés pour avoir profité des hausses des prix de l’immobilier, alors que le coût du foncier n’est toujours pas maîtrisé. Sans parler de ceux qui revendront pour racheter un autre bien et qui risquent de se retrouver dans une situation difficile !!!
-la hausse des taxes sur les assurances complémentaires qui accroîtra encore le coût d’une dépense contrainte sensible, dont les prix n’ont cessé de grimper ces dernières années alors que l’on évalue à 8 millions le nombre de personnes ne pouvant plus payer une telle couverture, notamment parmi la population modeste (jeunes, familles monoparentales etc).
-concernant les mesures sur les alcools, cigarettes et autres boissons sucrées, si elles peuvent être comprises dans un objectif de prévention santé, on peut s’étonner de les voir figurer dans un tel plan et regretter qu’elles frappent prioritairement les ménages aux revenus modestes.
Il est également à craindre que de nombreuses mesures imposées aux entreprises seront dans un second temps répercutées sur les consommateurs par des hausses de prix.
Au final, ces mesures vont prioritairement peser sur les consommateurs et souvent les plus modestes qui en supporteront directement ou indirectement les conséquences.
Plus largement, les déséquilibres demeurent flagrants aujourd’hui dans notre pays où les impôts sont majoritairement indirects (TVA et TIPP) et pèsent lourdement et injustement sur les consommateurs (car non progressifs) alors que le produit de l’impôt sur le revenu n’a cessé de baisser sous l’influence des exonérations et niches fiscales diverses.
C’est la raison pour laquelle, la CLCV appelle à une réflexion pour une réforme plus large de la fiscalité dans un objectif d’équité. Dans cette perspective, elle demande notamment un rééquilibrage entre fiscalité directe et indirecte et un renforcement de l’attractivité et de l’accessibilité des produits et services vertueux devant découler notamment des politiques dites de développement durable. La CLCV rappelle également que l’intérêt général et les choix politiques doivent l’emporter sur les intérêts particuliers et les logiques financières.