Un circuit court est un mode de commercialisation dans lequel un exploitant agricole vend directement ses produits aux consommateurs ou par le biais d’un seul intermédiaire. L’objectif est de permettre à l’agriculteur de mieux rémunérer sa production (prix équitable…) et au consommateur de connaître l’origine et la qualité des produits qu’il achète. Les produits les plus vendus en circuit court sont les fruits, les légumes, le vin, la viande, le lait et les œufs. D’après le dernier recensement agricole de 2010, près d’un agriculteur sur cinq commercialise tout ou partie de sa production en vente directe. Le recensement de 2020 devrait voir ce chiffre augmenter. 

Attention « circuit court » ne rime pas avec « achat local ». En effet le concept de « circuit court » ne prévoit pas de notion de proximité géographique. Des oranges produites au Brésil ou des tomates cultivées au Maroc peuvent très bien être vendues en circuit court... Il suffit qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire. Il est donc important d’allier circuit court et local en restant attentif à l’origine des produits.

Prix : halte aux idées reçues !

Si pour des raisons concurrentielles le prix d’un même produit en grande distribution ne varie sensiblement pas d’une enseigne à une autre, en circuit court ils sont plus hétérogènes. Un état de fait qui rend difficile la comparaison des prix pour le consommateur et lui donne l’impression qu’acheter en circuit court est plus cher. C’est une idée reçue. Chaque année depuis 2012 : l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) compare les prix d’un panier moyen composé de fruits, légumes et de viande en grande surface et en circuit court et local.

À qualité égale et en respectant la saisonnalité, les produits issus de circuits courts sont en moyenne moins chers qu’en grande surface. Ce sont les produits vendus sur les marchés et à la ferme (vente directe) qui sont les plus accessibles en prix. En AMAP, ils sont également moins chers à qualité égale. Les plateformes de vente par internet et les boutiques spécialisées en produits locaux sont plus chères car elles fonctionnent avec un intermédiaire. Mais, il y a des produits qui resteront toujours plus chers. C’est le cas par exemple des haricots verts car ils sont récoltés à la main en circuit court alors que la récolte est mécanisée pour ceux vendus en supermarché. 

Où acheter en circuit court et local ? 

Il existe plusieurs solutions pour consommer en circuit court et local. À côté des marchés traditionnels - les marchés de plein vent - il existe d’autres canaux de distribution : la vente directe à la ferme, les magasins de producteurs, les sites de vente en ligne, les AMAP... Pour trouver le modèle de circuit court qui vous conviendra le mieux, un seul mot d’ordre, testez !  

Rendez-vous sur le marché de votre commune. Prenez une binette et un sécateur, direction les champs ouverts à la cueillette par de nombreux exploitants. Renseignez-vous auprès de vos voisins et vos amis s’il n’y a pas un groupe d’achat de fromages ou de légumes auquel vous pourriez vous greffer. Discutez avec un Amapien pour connaître le fonctionnement d’une AMAP. Il ne vous reste plus qu’à trouver ce qui vous conviendra le mieux.

La CLCV et les circuits courts : une longue histoire 

Dès les années 1950, pour faire face aux pénuries, la CLCV s’est efforcée de rapprocher producteurs et consommateurs en organisant des coopératives d’achat en particulier pour la viande ou les fruits et légumes. Les temps ont changé, mais plusieurs antennes locales de l’association ont poursuivi ces initiatives.

 À Trélazé, dans le Maine-et-Loire, la CLCV a créé depuis plus de 10 ans un partenariat avec deux producteurs de volailles et de lapins de la région. Les adhérents passent commande au prix fixé d’un commun accord entre la CLCV et les producteurs. Ils viennent récupérer leur marchandise dans le local de l’association.

 Vous trouverez aussi des initiatives locales, partout en France comme à Angers, où la CLCV s’est efforcée de rapprocher producteurs et consommateurs en organisant des coopératives d’achat, pour la viande, les fruits et les légumes.


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