La CLCV rend publique son enquête exclusive de satisfaction sur la qualité et le prix d’une typologie de tomates (tomates grappes) et d’une variété de melon (melon charentais) vendus dans trois circuits de distribution. Près de 900 consommateurs dans 25 départements ont ainsi testé à l’aveugle des melons et tomates provenant de 3 lieux d’achat différents : hard discount, hypermarchés ou supermarchés et de magasins spécialisés dans la vente de fruits et légumes.
Il apparait que la satisfaction pour le goût n’est pas au rendez-vous et qu’il n’existe pas de corrélation entre le prix et l’évaluation des consommateurs. Parallèlement à ce travail, la CLCV a réalisé un sondage en ligne sur la qualité des fruits qui permet d’apporter un complément aux résultats de l’enquête.
Un goût qui ne convainc pas pour les tomates
33% des consommateurs sont satisfaits par la qualité globale des tomates et 25% par le goût. C’est un peu mieux pour le melon : la majorité des consommateurs (52%) sont satisfaits par la qualité globale et 44% par le goût. Le sondage en ligne montre quant à lui que près d’une personne sur 2 (48%) est satisfaite de la qualité des fruits qu’elle achète pour tous lieux d’achat confondus.
Des résultats proches pour les 3 lieux d’achat étudiés
Les tomates grappe provenant des magasins spécialisés en fruits et légumes satisfont davantage les consommateurs mais sont en moyenne presque 34% plus chères que les tomates provenant des hyper/supermarchés ou de hard discount avec un taux de satisfaction de 35%. Pour les melons charentais, on observe que les produits provenant des magasins hard discount satisfont un peu plus les consommateurs avec un taux de satisfaction de 57% pour la qualité globale et 50% pour le goût. Il n’y a donc pas un lieu d’achat parmi les trois qui sort du lot en termes de satisfaction globale et de goût.
Le prix n’est pas un gage de satisfaction
En ce qui concerne les tomates grappe, on observe sensiblement le même prix moyen pour tous les niveaux de satisfaction allant de « je n’aime pas du tout » à « j’adore » mais on note tout de même que les tomates les mieux appréciées sont aussi les plus chères (environ 10% de plus que les tomates les moins appréciées). Pour les melons, les prix moyens sont les mêmes entre des niveaux de satisfaction très différents : ainsi les notations « je n’aime pas du tout » et « j’adore » correspondent tous les deux au prix moyen le plus élevé ! Selon nos résultats, les consommateurs ne peuvent pas uniquement se fier au prix comme assurance d’une meilleure qualité.
Nos recommandations : un taux de sucre minimum
La CLCV recommande d’intégrer des critères gustatifs dans les normes de contrôle de la tomate (taux de sucre, taux d’acidité, ratio sucre/acide, etc. ?) et d’aligner le taux de sucre minimum pour les melons charentais classiques à celui existant pour les melons charentais labélisés type Label Rouge ou IGP, qui est de 12%. De plus, nous recommandons que l’ensemble des acteurs continue de poursuivre leurs engagements d’amélioration tant en termes de choix de variétés, qu’en logique d’approvisionnement en produits locaux et de saison. Cela permettra d’améliorer la qualité et le goût des fruits d’autant plus que le goût serait le 4e critère de choix le plus important. Dans une logique de santé publique, il s’agit d’un effort important et nécessaire pour augmenter les consommations. Par ailleurs, des conseils dispensés aux consommateurs peuvent les aider à mieux consommer de saison et préserver les fruits (par exemple, les tomates ne sont pas à conserver au réfrigérateur car le froid détruit leur saveur).
Communique_presse_enquete_fruits_2019.pdf129.91 KB
Dossier_presse_enquete_fruits_2019.pdf476.38 KB
Un goût qui ne convainc pas pour les tomates 33% des consommateurs sont satisfaits par la qualité globale des tomates et 25% par le goût. C’est un peu mieux pour le melon : la majorité des consommateurs (52%) sont satisfaits par la qualité globale et 44% par le goût. Le sondage en ligne montre quant à lui que près d’une personne sur 2 (48%) est satisfaite de la qualité des fruits qu’elle achète pour tous lieux d’achat confondus. Des résultats proches pour les 3 lieux d’achat étudiés Les tomates grappe provenant des magasins spécialisés en fruits et légumes satisfont davantage les consommateurs mais sont en moyenne presque 34% plus chères que les tomates provenant des hyper/supermarchés ou de hard discount avec un taux de satisfaction de 35%. Pour les melons charentais, on observe que les produits provenant des magasins hard discount satisfont un peu plus les consommateurs avec un taux de satisfaction de 57% pour la qualité globale et 50% pour le goût. Il n’y a donc pas un lieu d’achat parmi les trois qui sort du lot en termes de satisfaction globale et de goût. Le prix n’est pas un gage de satisfaction En ce qui concerne les tomates grappe, on observe sensiblement le même prix moyen pour tous les niveaux de satisfaction allant de « je n’aime pas du tout » à « j’adore » mais on note tout de même que les tomates les mieux appréciées sont aussi les plus chères (environ 10% de plus que les tomates les moins appréciées). Pour les melons, les prix moyens sont les mêmes entre des niveaux de satisfaction très différents : ainsi les notations « je n’aime pas du tout » et « j’adore » correspondent tous les deux au prix moyen le plus élevé ! Selon nos résultats, les consommateurs ne peuvent pas uniquement se fier au prix comme assurance d’une meilleure qualité. Nos recommandations : un taux de sucre minimum La CLCV recommande d’intégrer des critères gustatifs dans les normes de contrôle de la tomate (taux de sucre, taux d’acidité, ratio sucre/acide, etc. ?) et d’aligner le taux de sucre minimum pour les melons charentais classiques à celui existant pour les melons charentais labélisés type Label Rouge ou IGP, qui est de 12%. De plus, nous recommandons que l’ensemble des acteurs continue de poursuivre leurs engagements d’amélioration tant en termes de choix de variétés, qu’en logique d’approvisionnement en produits locaux et de saison. Cela permettra d’améliorer la qualité et le goût des fruits d’autant plus que le goût serait le 4e critère de choix le plus important. Dans une logique de santé publique, il s’agit d’un effort important et nécessaire pour augmenter les consommations. Par ailleurs, des conseils dispensés aux consommateurs peuvent les aider à mieux consommer de saison et préserver les fruits (par exemple, les tomates ne sont pas à conserver au réfrigérateur car le froid détruit leur saveur).