Le vrac s’est développé ces dernières années avec un chiffre d’affaires significatif de près d’1,5 milliard d’euros, faisant de la France le premier pays au monde en ce domaine. Le vrac présente d’énormes avantages : produits bio, réduction des emballages notamment plastiques, réduction du gaspillage, plus de cuisine maison, etc. Pour autant, le vrac est-il toujours disponible et moins cher comme on le présente souvent ?


En ce mois du vrac, la CLCV du Finistère a voulu le vérifier par son enquête menée du 6 février au 6 mars 2023 sur 17 produits bio (pâtes, haricots, riz, quinoa, pois chiches, couscous, figues, dattes, raisins, amandes, noix de cajou) dans 19 magasins (Leclerc, Carrefour, Intermarché, Super U, Netto, Géant, Biocoop...) répartis sur 10 communes (Brest, Quimper, Plouzané, Plougonvelin, Lesneven, Ergué-Gabéric, Briec, Pont-l’Abbé, Rosporden...) du Finistère.

Six enseignements sont à retirer de cette enquête à partir des prix au kilo :

  1. Les contenants de vrac ne sont pas tous remplis, loin s’en faut (jusqu’à 30 % parfois). Certains magasins ne jouent pas le jeu. Manquent trop souvent (Netto Pont-l’Abbé, Intermarché Brest...) : les haricots rouges (qui sont pourtant les meilleures légumineuses !), les haricots blancs, le riz blanc, le sucre... Les magasins ont de gros efforts à faire pour offrir aux consommateurs une gamme complète de produits en vrac.
  2. Une offre faible pour les paquets d' haricots rouges et blancs, de couscous, de pois chiches, de noix de cajou, de sucre, de figues, de raisins. Les magasins ont là aussi de sérieux efforts à faire pour présenter une offre complète de produits en paquets.
  3. Globalement, le vrac est moins cher que les paquets (12 produits sur 17) : pâtes, haricots, lentilles corail, coucous, riz blanc, pois chiches, amandes, dattes et raisins secs. Parfois, les écarts sont importants, par exemple pour le quinoa : 7,29 € en vrac pour 9,63 € en paquet.
    L’achat en vrac peut donc être une solution pour les petits budgets, mais il faut toujours comparer les prix entre le vrac et les paquets !
  4. Les produits vendus en vrac moins cher... ce  n’est pas une règle générale. Il n’est pas rare que les produits en paquets soient moins chers que le vrac. Exemples : lentilles vertes : 4,56 € en paquet contre 5,95 € en vrac ; pâtes torsadées : 3,36 € en paquet contre 3,95 € en vrac. C’est au consommateur de bien comparer les prix (toujours au kilo !).
  5. Les écarts de prix pour le vrac entre les magasins sont importants. Ces différences sont pour le moins fantaisistes. Exemples : le riz basmati en vrac, de 2,83 € à 5,75 €, soit deux fois plus ; les pâtes torsadées, de 1,95 € à 5,20 €, soit 2,7 fois plus ! Et parfois dans les mêmes enseignes...
    Au consommateur de comparer les prix avant d’acheter.
  6. Les prix de la Biocoop sont corrects, voire moins chers par rapport à la moyenne des magasins (10 produits sur 17). C’est le cas des pâtes, des lentilles corail, du quinoa, des noix de cajou, du sucre, des figues, amandes, dattes et raisins secs. Les amandes, les dattes, les raisins sont bien moins chers que dans les grands magasins. De plus, la gamme du vrac est complète. 

A noter également qu’un magasin présente des fruits secs en paquets, certes en promotion, mais bien moins chers que ses fruits en vrac ! Exemples : les amandes à 18,80 € au lieu de 30,35 € en vrac, les dattes à 9,95 € au lieu de 20,25 € en vrac. Des différences de prix qui interpellent !

Source : Comparaison prix en vrac et en paquets (en bio uniquement) / Enquête CLCV du Finistère, menée du 6 février au 6 mars 2023

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