Les trains sont le second mode de transport de passagers le plus utilisé en France et cette tendance tend à augmenter chaque année : au cours des trente dernières années, le trafic ferroviaire en France a plus que doublé.
Depuis 2000, le transport de voyageurs sur les rails (les trains en Ile-de-France et les RER hors RATP ne sont pas pris en compte dans ces chiffres) a augmenté de 28,3 %. Et dans le même temps, les prix, eux, ont bondi de 38,1 %. Une inflation bien supérieure à l’ensemble des biens et services sur la même période (+ 23,2 %).
Plaintes adressées directement à la SNCF
Si l’étude de la DGCCRF publiée le 10 septembre s’intéresse à l’activité du transport ferroviaire en France, elle analyse aussi l’évolution des plaintes des consommateurs entre 2008 et 2012.
Celles qui sont recensées par la DGCCRF en la matière sont très peu nombreuses au regard du nombre de voyageurs qui utilisent ce mode de transport. En effet, elles sont le plus souvent adressées directement aux services réclamations de la SNCF (plus d’un million par an), mais aussi au médiateur de l’entreprise dont l’activité a fortement augmenté depuis 2009 (5403 plaintes en 2012).
Les plaintes recensées par la DGCCRF sont en constante diminution de 2008 à 2012. « Les réclamations liées à l’exécution du contrat, à l’information générale sur les prix et aux conditions de vente sont les deux premières sources de réclamations des consommateurs en 2012 », indique l’étude qui précise : « les pratiques commerciales illicites sont en augmentation en 2012 et concernent toutes des refus de vente aux consommateurs. »
Tarification opaque
Empruntée aux compagnies aériennes, la tarification actuelle (appelée « yield management ») consiste à faire varier les prix en fonction de la demande. Un même siège dans un même train peut ainsi être vendu à au moins 7 tarifs différents.
Cette pratique est très mal vécue par les usagers du train qui dénoncent l’opacité des tarifs. Comme en témoignent les enquêtes de terrain que la CLCV mène depuis 2011.
Dans l’édition 2012, les consommateurs qui avaient participé à l’enquête pointaient du doigt l’opacité de la tarification (les bons plans étant souvent réservés aux internautes avertis) mais également la question des retards avec une information en temps réelle absente et une indemnisation du préjudice subi insuffisante.
L’enquête 2013 de la CLCV sera publiée dans les semaines à venir.