La CLCV a mené avec le soutien du Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche1 une étude destinée à cerner les perceptions et les attentes des élèves. 1400 enfants et adolescents ont ainsi été interrogés sur l’ensemble du territoire.
Notre enquête montre que les avis sur la cantine sont plutôt favorables dans le primaire mais nettement moins positifs au collège et au lycée. Ainsi, 63 % des élèves du primaire considèrent que c’est un endroit agréable contre seulement 34 % des convives du secondaire. Les élèves du secondaire disent déjeuner à la cantine avant tout parce qu’ils n’ont pas le choix (67 % des réponses).
Soulignons au passage que les réponses recueillies montrent que, contrairement à certaines idées reçues, le repas en famille reste très apprécié des jeunes, loin devant le repas pris seul devant la télé ou l’ordinateur. Dans le secondaire, plus d’un élève sur deux (52.5 %) déclare avoir encore faim en sortant de la cantine et 48.5 % considèrent que les repas n’y sont pas bons.
La qualité est donc loin d’être au rendez-vous et d’importants efforts doivent être menés par les professionnels et les collectivités locales. Dans le primaire la situation est certes meilleure mais le pourcentage d’élèves ayant encore faim après le déjeuner demeure élevé (28,4 %) et plus d’un tiers des sondés (37.5%) n’apprécient pas les repas.
Il apparaît que les repas préparés sur place sont davantage appréciés que ceux livrés depuis une cuisine centrale et ce aussi bien dans le primaire que dans le secondaire.
Le cadre du restaurant semble également influencer les avis sur la qualité des plats. Le principal désagrément constaté par les élèves est le bruit :
9 élèves du primaire sur 10 (et 7 sur 10 dans le secondaire) considèrent que le restaurant scolaire est bruyant. Sur la base de cette enquête, la CLCV propose que la norme Afnor de 20052 sur la qualité du service en restauration scolaire, qui demeure à ce jour inconnue d’une large majorité d’établissements, soit largement diffusée et appliquée.
Il nous paraît également primordial de consulter les convives et de les associer à la gestion du service de restauration (seul un tiers des élèves du secondaire disent être consultés). Cette démarche est indispensable si l’on veut améliorer la satisfaction des usagers. Enfin nous demandons que les recommandations existantes sur la composition nutritionnelle des repas servis en restauration scolaire soient inscrites au plus tôt dans la réglementation.
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