Dans son rapport remis le mardi 12 septembre au gouvernement, le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) préconise l’adoption la plus rapide possible d’une nouvelle norme de diffusion de la TV par la TNT (la DVB-T2). Cette nouvelle norme devant permettre d’accueillir à terme une trentaine de chaînes en haute définition.
Ce rapport semble répondre aux déclarations de début d’année, du gouvernement qui souhaitait réduire la place occupée par les chaînes de télévision grâce à de nouvelles technologies. On rappellera que les fréquences récemment libérées par l’arrêt en cours de l’analogique font actuellement l’objet d’appel à candidatures pour les licences 4G avec un prix minimum fixé par l’Etat de 2.5 milliards d’euros
On peut s’interroger sur cette urgence affichée d’adopter une nouvelle norme alors que le passage à la TNT n’est pas encore terminé et a représenté un coût non négligeable pour le consommateur notamment par l’achat d’un décodeur ou le renouvellement du téléviseur.
Une obligation d’adopter cette nouvelle norme signifierait, en période de crise, de nouveaux frais pour l’ensemble des consommateurs voulant accéder à des nouvelles chaînes, voire l’ensemble des chaînes de la TNT si la norme DVBT 1 devait au final s’éteindre rapidement.
Certains affirment déjà que le DVB-T2 est une norme transitoire dans l’attente d’une nouvelle norme de compression : un très prochain changement en perspective avec de nouveaux coûts pour le consommateur ?
Pour ces raisons la CLCV demande
- qu’un cadre stratégique clair soit présenté aux consommateurs en matière de réception TV, à défaut, ces derniers ne peuvent en effet donner un sens et comprendre ces incessants changements de normes
- à être informé sur le calendrier de passage à la norme de la DVB-T2, ou à d’autres normes, et des conséquences pour le consommateur sur la réception des chaines de la TNT
- alors que le consommateur vient de subir les lourdes et coûteuses modifications liées au passage à la TNT, qu’un nouveau changement de grande ampleur comme une modification totale de la norme de diffusion ne soit pas effectif avant une période minimum de 8 ans