Le Ministre justifie ces déremboursements en signalant qu’il s’agit de médicaments dont l’efficacité a été jugée peu probante. Mais alors pourquoi sont ils prescrits ?
Pourquoi ont-ils été si longtemps remboursés ? Pour financer des laboratoires pharmaceutiques ?
Que prévoit le ministère pour faire connaître aux consommateurs (et aux médecins) les alternatives efficaces et remboursées aux spécialités devenues obsolètes ?
Pour la CLCV, cette situation n’est pas acceptable. Il y a manifestement un déficit de transparence et d’information pour les usagers. Années après années, les mesure s’enchaînent et contraignent les usagers à financer directement leur accès aux soins (franchises, déremboursements, etc.).
Tout cela sans approche globale, sans vrai débat et surtout sans résultat.
Conséquence :un nombre grandissant d’usagers n’ont plus accès à certains soins faute de ressources financières suffisantes. Pour toutes ces raisons la CLCV demande :
- un débat public national et décentralisé sur la politique de santé, ses priorités et ses financements ;
- une clarification sur la classification des médicaments portant sur leur efficacité ;
- une information sur le pourquoi des déremboursement et sur les solutions alternatives aux médicaments déremboursés ;
- la mise en place en concertation avec les usagers et les professionnels d’une véritable politique de prévention ;
- un audit contradictoire, associant les représentants des usagers sur la réalité de la situation de la sécurité sociale, les charges qui lui sont anormalement imputées et les amputations de recettes qu’elle subit.