En mai 2014, 1001 personnes ont été sondées (65 % de propriétaires et 35 % de locataires) afin de connaître leur sentiment sur la gestion de l’eau, leur niveau d’information et leurs attentes. Bien que les Français interrogés soient en général satisfaits de la gestion de l’eau potable par les pouvoirs publics, trois enseignements intéressants de ce sondage fait en lien avec MV2 sont à retenir :
- Préservation de l’eau : une remise en question des pouvoirs publics
Sans trop de surprise, plus de la moitié des répondants (55%) ont désigné une fois encore les substances issues des activités agricoles comme étant l’origine principale de la dégradation des milieux aquatiques, et 80 % estiment qu’il faut renforcer la lutte contre les pollutions dues à ces substances. En outre, 61 % des interrogés pensent que les pouvoirs publics ne mettent pas tout en œuvre pour préserver la biodiversité des milieux aquatiques et permettre une gestion économe de la ressource. La qualité de l’eau distribuée pour la consommation humaine et sa disponibilité sont considérées comme les deux enjeux prioritaires dans le domaine de l’eau.
- Niveau d’information général des interrogés : lacunaire
C’est loin d’être satisfaisant, ils ne sont que 33 % à déclarer connaître le prix du m3 d’eau qu’ils consomment et parmi eux, un quart seulement donne la bonne tranche de prix. Dans 90 % des cas, les personnes ne savent pas ce qu’est un règlement de service et parmi ceux qui connaissent ce document, très peu en ont eu communication (56 %). L’étude révèle une vraie attente des consommateurs, notamment sur la justification des coûts du service (83 %), sa performance (75 %) et son organisation (70 %) ; ils jugent le prix de l’eau élevé (51 %) voire trop élevé (36 %).
- Facture d’eau : une clarté à améliorer
Une personne sur deux se déclare satisfaite de la présentation de sa facture d’eau. Les participants considèrent à 52 % que leur facture est claire et à 53 % que les informations fournies sont suffisantes. Ils préconisent tout de même à 67 % l’affichage clair des tarifs qui parfois peuvent varier par tranche de consommation. Enfin, le dispositif de protection de la loi Warsmann qui a vocation à encadrer le montant des factures d’eau en cas de fuite est reste méconnu, tout comme le médiateur de l’eau (88 %). Peu de personnes interrogées disent avoir eu un litige avec leur distributeur (10 %), mais dans la majorité des cas (63 %), il a été résolu.
Face à ce constat, il est urgent d’intensifier la lutte contre les pollutions notamment par une action préventive et d’améliorer le niveau d’information des consommateurs.