Présence accrue
En 2010, la CLCV a déposé 302 listes de candidats contre 301 en 2006. Sachant que durant cet intervalle, il y a eu des fusions, absorptions, et au total moins d’organismes… Nous sommes présents dans 41,7 % des organismes au lieu de 40,8 % en 2006.
La CLCV a présenté des listes dans 72 départements dont 4 nouveaux : l’Indre-et-Loire (37), les Pyrénées-Orientales (66), le Bas-Rhin (67) et les Deux-Sèvres (79). 

Représentativité renforcée
Si la CLCV obtient un peu moins de voix qu’en 2006 en raison d’une baisse de la participation qui passe de 24,3 % à 20,7 %, elle progresse en valeur relative (32,6 % des voix en 2010, contre 31,9 % en 2006). La CNL, la CGL et la CSF perdent également des voix.
Etant donné le dépôt de listes supplémentaires et la participation moindre, ce score est d’autant plus réconfortant pour les administrateurs locataires et les associations locales CLCV - qui font un travail considérable tout au long de l’année - que notre nombre d’élus passe de 375 à plus de 410. 

En tête dans plusieurs régions
Nous pouvons déjà dire qu’en Bretagne, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine par exemple, la CLCV obtient le plus d’élus. Les résultats nationaux ne sont pas encore définitifs, mais nous savons déjà que nous consolidons notre place de deuxième organisation nationale de locataires, après la CNL, et loin devant toutes les autres. 

Un livre noir des élections HLM
Les élections des représentants des locataires laissent toutefois un goût amer. Ce scrutin est important car il touche plus de 4 millions de ménages vivant en habitat social et permet à tous les habitants, quelle que soit leur origine, de pouvoir voter. Or, les pouvoirs publics et trop de bailleurs continuent d’ignorer superbement cet enjeu. Aucun moyen n’a été attribué pour mener une campagne électorale nationale. Ce scrutin a révélé une nouvelle fois de nombreux dysfonctionnements et difficultés.

Pas de règles communes
Des protocoles ont été négociés entre les organisations nationales de locataires et les fédérations nationales des Offices publics de l’habitat, des Entreprises sociale de l’habitat (sociétés anonymes) et des Entreprises publiques locales (sociétés d’économie mixte), sans qu’il soit possible d’aboutir à des règles communes. Un peu comme si pour les élections cantonales, chaque département fixait ses propres règles.

Dysfonctionnements
De plus, nombre de bailleurs sociaux n’ont pas voulu tenir compte des indications de ces protocoles nationaux : la période prioritaire pour le vote n’a pas toujours été respectée, ce qui n’a pas facilité l’information des locataires, les moyens matériels et financiers ont été ridicules. Les commissions électorales locales n’ont pas toujours été consultées, la confidentialité du vote pas toujours respectée. Par ailleurs, de très nombreux problèmes d’envoi du matériel électoral ont été constatés, du fait du bailleur, du prestataire qu’il a choisi, ou de La Poste, d’où de nombreux retards et des reports de dépouillements. S’il s’était agi d’élections municipales, législatives ou de délégués du personnel, les médias s’en seraient largement fait l’écho et il y aurait eu beaucoup d’annulations !

Un vrai Code électoral
Cette situation ne peut durer. Nous élaborons un « Livre noir » des élections HLM qui recense toutes ces anomalies que les bailleurs n’ont pas voulu prévenir et comporte un certain nombre de propositions législatives et réglementaires. Il s’agit d’obtenir un véritable Code électoral qui s’impose à tous les bailleurs de façon identique et respecte la dignité et la citoyenneté des locataires.