En termes de geste de tri, notre enquête montre que les sondés amènent principalement en déchetteries des déchets verts issues du jardin (40 %) puis des déchets de travaux et de bricolage (20 %) des encombrants divers (19 %) et des équipements électriques et électronique (15 %). La déchetterie a clairement un rôle de « voiture balai » ou de dépôt en dernier recours, qui est assez crucial au regard des objectifs de la collecte et du recyclage.
Par exemple, il apparait que lorsqu’un usager veut ramener un équipement électrique usagé (four micro-ondes, ordinateur etc) son premier réflexe (à 57 % des cas) est de se tourner vers les déchetteries bien plus que vers le service des encombrants de la mairie ou la reprise en magasin.
En termes de satisfaction, nos trois questions posées font apparaitre des résultats très positifs 88 % des sondés sont satisfaits ou très satisfaits des conditions et de l’accueil sur site, 87 % le sont des informations données sur place et 78 % sont satisfaits des informations données au préalable par les différents supports d’information municipaux.
Un point de surveillance existe tout de même sur la qualité de la collecte dans les déchetteries. Les sondés concernés déclarent que, dans 60 % des cas, leur appareil est collecté dans un espace ouvert sans agent alors même cette technique est déconseillée (l’équipement se dégrade par les intempéries et devient moins propice au recyclage).
Enfin, on constate que dans 97 % des cas les sondés, en tant qu’usagers particuliers n’ont pas payé l’accès à déchetterie, ce qui confirme la politique des collectivités locales qui font payer l’accès au professionnel et font contribuer les particuliers par la fiscalité locale seulement. Sans surprise on constate que 91 % des sondés privilégient ce mode de financement du service et non une tarification à l’usage (on paye pour ce que l’on jette).
Sachant que le nombre de déchetteries s’est multiplié par 12 en 25 et qu’elles ont une place importante dans le dispositif de collecte sélective et de recyclage elles doivent retenir l’attention des pouvoirs publics. Outre de réels points de satisfaction d’usage, cette enquête ré affirme la préférence pour un financement par la fiscalité et interroge quant à la qualité technique de la reprise sur site.
Enfin, il faut noter parmi les répondants à l’enquête une sous-représentation des personnes habitant les centres urbains. En sachant que ces territoires sont de loin ceux qui trient et recyclent le moins, il parait nécessaire de réfléchir à des formes nouvelles de déchetteries urbaines ou à tout autre mode de collecte équivalent.
Dossier de presse - enquête déchetteries - 28 août 2017