A plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, des militants de la CLCV ont été sommés par le personnel des magasins de cesser sur le champ leurs relevés. Les informations recueillies, souvent au terme de plusieurs heures de travail, leur ont été « confisquées ».
Nos adhérents n’ont parfois même pas eu la possibilité de faire valoir leurs arguments à un responsable du magasin. Lorsqu’ils ont pu s’expliquer et prouver qu’ils étaient mandatés par une association de consommateurs agréée, il leur a été répondu que le magasin ne faisait qu’appliquer des consignes venant de la direction générale de l’enseigne.
Ces pratiques, constatées chez Carrefour, Casino et Leclerc, sont choquantes à plus d’un titre. En premier lieu, le procédé, à savoir une « interpellation » par les agents de sécurité, s’apparente à celui employé en cas de vol à l’étalage, ce qui est en soi intolérable.
Par ailleurs, l’étiquetage et les prix sont des informations auquel tout un chacun peut, de par la loi, avoir accès sur n’importe quel lieu de vente. S’opposer à nos relevés est une remise en cause des droits le plus élémentaires des consommateurs et de leurs organisations.
Nous entendons donc interpeller les grandes enseignes de la distribution afin qu’elles révisent les consignes données à leurs équipes.
Lors des récentes « Assises de la consommation », les pouvoirs publics et les professionnels sont convenus de la nécessité de renforcer le mouvement consumériste.
Manifestement, il reste un long chemin à parcourir pour mettre en cohérence ces déclarations de principe et la réalité des pratiques. Un premier pas serait justement de reconnaître aux associations de consommateurs la possibilité de mener à bien leurs enquêtes, outils indispensables pour véritablement informer et, le cas échéant, défendre les consommateurs.