Cette raison a amené la CLCV et la DGAL à réaliser une nouvelle enquête sur l’étiquetage nutritionnel des aliments, afin de mieux cerner leurs attentes. Celle-ci a été conduite au cours de l’année 2007 auprès de plus de 1000 consommateurs français. Elle fait ressortir plusieurs pistes de travail :
- 87.5% des consommateurs souhaiteraient que les étiquetages nutritionnels soient harmonisés. Le Bureau européen des unions de consommateurs a dénombré pas moins de 22 formats d’étiquetages en Europe. C’est une source de complexité et donc un frein ;
- la demande pour une simplification des termes est forte : près de 77% des consommateurs souhaiteraient voir le mot « lipides » remplacé par « graisses » ou « matières grasses » ;
- plus de 54% des consommateurs sont favorables à un étiquetage sur la face avant des emballages ;
- les consommateurs restent attachés à l’information minimale actuelle (teneurs en énergie, en protéines, en glucides, en lipides). Les demandes d’information complémentaires portent prioritairement sur les matières grasses saturées et le sel.
Les consommateurs sont très partagés, pour la forme de l’étiquetage, entre les schémas (formats « graphiques ») et les chiffres (formats « numériques »). Les approches visuelles (histogrammes, cadrans…) semblent moins bien acceptées, notamment par les personnes âgées ou peu diplômées.
C’est probablement la combinaison d’une information numérique et graphique qui permettrait de répondre le mieux aux attentes des consommateurs.
Cette enquête, ainsi que les précédentes études DGAL – CLCV, serviront à guider les prochains travaux qui auront lieu au niveau européen pour améliorer l’étiquetage nutritionnel. Ces travaux viseront à aider le public, confronté à des messages toujours plus complexes et abondants, à comparer plus facilement les valeurs nutritionnelles des produits qu’il achète. Des propositions de la Commission européenne sont attendues dans les prochains jours.