Il semble que les opérateurs internet projettent d’en finir avec les « forfaits illimités »
Sur ce point, la CLCV rappelle que bien souvent ces forfaits ne sont pas réellement illimités et que l’utilisation du terme « illimité » a plus une vocation marketing. En effet, derrière une affirmation ambitieuse de débit, se cachent souvent un débit descendant valable dans des conditions idéales de laboratoire et un débit remontant tout aussi « théorique ».
Par ailleurs, les déclarations de la Fédération française des télécoms (FFT) qui admet réfléchir à de nouveaux forfaits visant à segmenter les offres selon les consommations ne va pas sans poser de nombreuses questions :
· les opérateurs avancent les capacités des réseaux mis à mal par les très gros consommateurs. Ne s’agirait-il pas plutôt pour les opérateurs de faire financer les investissements nécessaires pour le très haut débit par les consommateurs en voulant instaurer des tarifs différenciés selon la consommation ? Ne pourrait-on réfléchir plutôt à faire participer les gros utilisateurs du net que sont par exemple les réseaux sociaux, qui par ailleurs se rémunèrent sur l’intensité du trafic (avec la publicité)
· il existe en effet, une réelle contradiction entre un projet de limitation et le nombre grandissant de services, mis en avant par les opérateurs, nécessitant de plus en plus de débit. Une offre doit s’accompagner des services strictement calibrés au débit qu’elle propose. Dans un tel contexte doit-on limiter la demande ou renforcer l’offre ?
· une nouvelle segmentation risque d’augmenter encore plus l’illisibilité des offres internet déjà très peu comparables pour les consommateurs. En plus d’une information commerciale loyale, le consommateur doit être mis en mesure de connaître son type d’utilisation internet avant sa souscription.
Enfin, nous rappellerons que l’internet est devenu ces dernières années un service essentiel dont il importe de garantir l’accès pour tous.