Le troisième plan cancer dévoilé par François Hollande mardi 4 février comporte des points très positifs en matière de prévention et de dépistage, de remboursement de la chirurgie réparatrice, ou encore de consultation après traitement et du rôle du généraliste. Mais le président de la République n’a pas dit un mot sur toutes les pollutions environnementales responsables de nombreux cancers – certains pesticides notamment, dans l’air ou l’alimentation -, ni sur l’importance des associations d’usagers et de malades pour une bonne application de ce plan.
Tout ce qui améliore la prévention des cancers ou leur prise en charge le plus tôt possible ne peut que trouver un écho favorable de la part d’une association d’usagers comme la CLCV. De même, la gratuité des tests de dépistage et des soins post-traitements est la bienvenue, notamment pour les usagers défavorisés. Consultation post-traitement dont on peut cependant s’étonner qu’elle ne soit pas déjà généralisée dans tous les services de cancérologie. Nous sommes également heureux d’apprendre que la lutte anti-tabac va reprendre.
En revanche, rien sur l’accompagnement des malades en matière sociale, alors que souvent ces derniers se retrouvent à devoir faire eux-mêmes et sans aide de nombreuses démarches. Rien non plus sur le rôle, essentiel à nos yeux, des associations d’usagers de la santé et de malades, afin que ce plan réussisse pleinement. On peut également s’interroger sur le « droit à l’oubli », que nous ne cessons de demander mais qui n’est aucunement défini.
Quant à l’environnement et son action sur de nombreux cancers, il est totalement passé à la trappe, alors que de plus en plus de preuves s’accumulent sur la dangerosité de certaines molécules chimiques autorisées, dans l’agriculture notamment. Une fois encore et pour ne pas faire peur à l’industrie chimique, on recule des décisions importantes pour la santé de tous les Français : dommage !