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Pour la CLCV, si les consommateurs se déclarent prêts à payer les produits équitables plus chers, c’est parce qu’ils ont trop souvent intégré le message des professionnels, selon lequel de tels produits sont forcément plus chers que les autres car répondant à un objectif humanitaire.
Or, le commerce équitable n’est pas de l’humanitaire, mais un partenariat commercial. Quand le consommateur paye plus, ce sont les marges des distributeurs qu’il nourrit. Cela souligne clairement la responsabilité des professionnels dans le développement de la filière du commerce équitable.
En effet, s’il est vrai que les hyper et supermarchés mettent en vente un nombre croissant de produits équitables, c’est souvent pour des raisons marketing ; ils restent trop souvent avares d’informations claires et accessibles sur ce qu'ils font sur le terrain.
Pour ces raisons, la CLCV demande :
- une plus grande transparence sur la formation des prix et des marges des hyper et supermarchés distribuant des produits équitables,
- une plus forte visibilité des produits équitables en rayon,
- une information claire, accessible et lisible des politiques des distributeurs envers les producteurs locaux (prix, salaires etc…)
*L’enquête de la CLCV s’est déroulée du 1er septembre au 31 octobre 2010 et a porté sur 669 questionnaires (34 départements).