Dans les rayons alimentaires ou les publicités, il n’est pas rare de voir des mascottes ou des personnages de dessins animés sur de nombreux produits trop gras, trop salés, trop sucrés. C’est le cas, par exemple, de certaines céréales pour petit-déjeuner, biscuits, bonbons, etc. De tels personnages sont de véritables aimants pour les enfants. Cette stratégie marketing doit changer afin de mieux protéger les plus jeunes. C’est pourquoi la CLCV se joint à une campagne européenne visant à faire cesser ces pratiques.
Le 16 juin 2017, les 28 ministres de la Santé des Etats membres de l’Union européenne ont adopté des recommandations pour lutter contre le surpoids et l’obésité infantiles en Europe, qui concernent un tiers des enfants. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) - dont la CLCV est membre - a saisi cette occasion pour lancer une campagne visant à appeler les fabricants et distributeurs de l'agroalimentaire à mettre fin à l'utilisation de mascottes et/ou de personnages de dessins animés, aussi bien dans les publicités que sur les emballages de leurs produits peu nutritifs (trop gras, trop sucrés, trop salés) à destination des enfants.
Le dernier rapport de Santé publique France indique que chez les enfants, le surpoids et l’obésité sont restés stables ces dernières années passant de 17,6 % en 2006 à 16,9 % en 2015. Si on ne considère que l’obésité, son taux a, lui, légèrement gagné du terrain (3,3 % d’enfants obèses en 2006 et 3,9 % en 2015).
Face à cet enjeu de santé publique, la CLCV soutient la mise en place d’un étiquetage nutritionnel simplifié. Notre association agit aussi sur le terrain par le biais de ses associations locales qui sensibilisent les consommateurs, adultes et enfants, à l’équilibre alimentaire et au décryptage des étiquettes. Nous sommes également en faveur d’un encadrement du marketing alimentaire ciblant les enfants. D’où notre implication dans la campagne du BEUC.
D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il existe un lien indéniable entre la publicité vantant les aliments très gras, sucrés ou salés et l'obésité infantile. Et ce n’est pas tout. La recherche scientifique a montré que de tels personnages pouvaient avoir une forte influence dans l'élaboration des préférences alimentaires et les demandes d'achat des plus jeunes auprès de leurs parents.
Les Pays-Bas ont décidé d’encadrer ce marketing alimentaire. Ainsi, fin 2016, certaines entreprises alimentaires y ont annoncé leur intention de restreindre l'utilisation de personnages sous licence sur les emballages. Une initiative qui doit être étendue à toutes les mascottes et plus largement au sein de l’Europe.