Pour la CLCV, il est de l’intérêt des victimes du Mediator que la procédure de Nanterre, dans laquelle 300 personnes se sont constituées parties civiles à nos côtés, puisse suivre son cours. En effet, elle est la seule qui offre la perspective d’un procès dans un délai raisonnable. Il s’agit d’éviter, comme dans de nombreux scandales sanitaires, que les victimes se retrouvent entraînées dans un marathon judiciaire de cinq ou dix années, parcours épuisant pour des personnes ayant déjà subi un sévère préjudice.
Il ne fait pas de doute que Servier continuera à faire feu de tout bois pour retarder la procédure et nous nous attendons à de multiples incidents de la part de ses avocats qui tenteront une nouvelle fois de remettre en cause la compétence du Tribunal de Nanterre. Rappelons que le laboratoire a déjà saisi, en vain, la Cour de Cassation pour obtenir le dessaisissement de cette juridiction. Face à ces arguties juridiques, la CLCV reste plus que jamais déterminée à faire face et à mener à bien l’action collective qu’elle a engagée à Nanterre.