Outre qu’il est inacceptable pour les victimes et les consommateurs en général que Servier impose unilatéralement ses règles en matière d’indemnisation, cette nouvelle proposition met en lumière la tactique suivie par le laboratoire dans l’affaire du Mediator.
Elle consiste à dissuader les victimes d’agir en justice afin d’étouffer le scandale et de réduire les coûts et les conséquences liés à un procès de masse.
C’est là tout l’objet des propositions de réparation annoncées par Servier, alors que des procédures civiles et pénales sont déjà en cours, pour qui, manifestement, tout se vend, y compris des médicaments nocifs, et tout s’achète, même le renoncement des victimes.
Comment seront déterminés les montants des indemnités et comment les patients pourront-ils faire valoir leur droit ? Pour l’heure, les victimes n’ont aucune information sur ses questions pourtant essentielles.
Compte tenu de cette opacité, la CLCV considère que l’action en justice est la seule voie à même de garantir une prise en compte équitable de l’intérêt des victimes. Nous appelons d’ailleurs les personnes concernées à se mobiliser avec nous dans le cadre de l’action que nous avons engagée pour tromperie aggravée devant le tribunal correctionnel de Nanterre.