Pour la CLCV, il est de l’intérêt des victimes du Mediator que la procédure de Nanterre, dans laquelle 300 personnes se sont constituées en tant que parties civiles à nos côtés, puisse suivre son cours. En effet, elle est la seule qui offre la perspective d’un procès dans un délai raisonnable.
Dès le mois de janvier 2011, l’enquête officielle de l’Inspection générale des affaires sociales détaillait comment Servier a sciemment entretenu la confusion et l’opacité sur les caractéristiques du Mediator pendant des années avec les conséquences que l’on sait. Depuis, les témoignages et les éléments à charge se sont multipliés. Les victimes et la CLCV souhaitent que le Tribunal de Nanterre, régulièrement saisi dans cette affaire, puisse juger de ces faits au plus tôt.
Il s’agit d’éviter, comme dans de nombreux scandales sanitaires, que les victimes se retrouvent entraînées dans un marathon judiciaire de cinq ou dix années, parcours épuisant pour des personnes ayant déjà subi un sévère préjudice. C’est pour éviter ce scénario de l’enlisement que la CLCV sera présente demain avec ses avocats et des victimes devant la Cour de cassation.