Cette décision, importante pour la CLCV, est très encourageante pour les victimes. Elle signifie en effet que la procédure que nous avons engagée à Nanterre, et dans laquelle plus de 150 personnes nous ont rejoints, pourra se poursuivre indépendamment des instructions menées à Paris qui risquent d’être particulièrement longues.
Rappelons que dans nombre de scandales de santé publique, comme l’hormone de croissance ou le sang contaminé, les procédures se sont enlisées pendant plus d’une décennie. C’est pour éviter un tel scenario que nous avons, en connaissance de cause, privilégié une citation directe pour tromperie aggravée devant le Tribunal de Nanterre, procédure a priori plus rapide qu’un dépôt de plaintes au Parquet de Paris. L’enquête officielle de l’IGAS, dont les conclusions sont particulièrement accablantes pour Servier, nous permet d’espérer un jugement dans des délais raisonnables, vraisemblablement au printemps 2012.
L’affaire « Médiator » et ses conséquences désastreuses constitue une atteinte particulièrement grave à la loyauté de l’information due aux consommateurs. C’est donc au nom de la défense de l’ensemble des consommateurs que notre association a décidé d’agir sur le plan pénal contre le fabricant. Toute personne disposant d’une preuve de son traitement par Mediator, qu’elle soit ou non victime de séquelle cardiaque, a la possibilité de rejoindre l’action collective initiée par la CLCV devant le tribunal de Nanterre.