Il est évident que la firme pharmaceutique ne reculera devant aucune argutie juridique pour retarder la procédure de Nanterre, la seule à offrir la perspective d’un jugement rapide. Rappelons que le 11 février dernier, la Présidente du Tribunal a annoncé des audiences sur le fond à l’automne prochain.
Dans l’affaire du Mediator, il est essentiel d’éviter l’enlisement judiciaire dont ont si souvent pâti les victimes dans les scandales de santé publique. Pour la CLCV, les faits de tromperie ont été largement caractérisés dans le cadre de l’enquête officielle menée par l’IGAS et l’ouverture d’une information judiciaire, étape souvent très longue et qui retarde le jugement et l’indemnisation des victimes, n’est selon nous pas nécessaire.
La CLCV a décidé d’agir sur le plan pénal au nom de la défense des intérêts de l’ensemble des consommateurs. Parallèlement, nous nous mobilisons aux côtés des patients directement concernés. A ce jour, près de deux cents personnes traitées au Mediator se sont tournées vers nous pour se renseigner sur les démarches médicales ou judiciaires à suivre. Nous proposerons à celles qui le souhaitent d’agir en justice dans le cadre d’une procédure civile pour obtenir réparation du préjudice subi.