Des prix qui varient du simple au double, voire du simple au quadruple pour un médicament, une information sur les prix en officine largement déficiente, c’est ce que montre l’enquête réalisée par la CLCV sur 528 pharmacies dans 16 régions au printemps 2013.
Plus de la moitié des pharmacies visitées (4 sur 5 à Paris !) ne tenaient pas à disposition des clients un catalogue de prix des médicaments avec ordonnance non remboursables comme la réglementation l’exige. Parmi ces pharmaciens réfractaires, il s’en est même trouvé 57 pour refuser de renseigner nos enquêteurs sur le prix de leurs produits en vente libre.
Cette situation n’est pas admissible, dix ans après l’arrêté rendant obligatoire le libre accès à l’information sur les prix des médicaments non remboursables. La CLCV demande aux services des fraudes d’agir pour faire cesser cette situation. Si nous pouvons comprendre la difficulté d’éditer un catalogue papier chaque fois que les prix changent, en revanche les officines peuvent facilement s’équiper d’un écran tactile relié à leur ordinateur.
Outre le respect de la réglementation en matière de libre accès aux tarifs, nos enquêteurs ont relevé les prix de 6 spécialités en vente libre que l’on trouve le plus fréquemment dans la pharmacie de nombreux particuliers, contre la douleur, la fièvre, la diarrhée … Notre relevé a montré des écarts de prix allant jusqu’à 4 entre le moins cher et le plus cher. Notre « panier » de 6 produits nous a coûté de 17,08 € à Arras à 33,70 € à Paris 15eme. Ces différences ne sont pas que géographiques : on retrouve des coûts de panier significativement différents entre plusieurs pharmacies dans la même rue.
Les 7 pharmacies en ligne que nous avons visitées avant la fixation des règles françaises étaient reliées à une officine physique et répondaient donc déjà à ces règles. Les prix sont dans la fourchette de nos relevés. Notre petit « panier » ne nous permettant pas d’avoir un port gratuit, l’intérêt économique de commander ces médicaments en ligne est nul.