Des céréales relativement peu équilibrées d’un point de vue nutritionnel
Nous ne distinguons pas de différence significative entre les céréales de marques nationales et les autres (marques de distributeurs ou hard discount). À partir du système Nutri-Score, qui répartit les produits en cinq catégories (A, B, C, D, E), il apparaît que 63 % d’entre eux se trouvent dans la catégorie C et 28 % dans la catégorie D. La note D revient principalement pour certains pétales sucrés (88 %) et céréales fourrées (74 %). Un seul produit obtient la note A : Weetos, anneaux chocolatés de Weetabix.
Des céréales souvent très sucrées
Toutes les céréales étudiées comportent du sucre. Globalement, elles ont une teneur moyenne de 28 grammes de sucre pour 100 g de produit. Cette teneur varie de 19,9 g (Crousti’Pétal de Chabrior (Intermarché) à 43 g (Smacks de Kellogg’s). Ainsi, pour une portion de 30 g, en moyenne, les céréales de notre échantillon contiennent 1,7 morceau de sucre. Il faut sur ce point rappeler aux consommateurs que la portion de céréales recommandée pour les enfants est de 30 grammes. Si l’on considère leur teneur en sucre, dépasser cette quantité à un impact nutritionnel important.
Une quantité de céréales globalement trop faible dans les recettes
Dans les 77 produits mentionnant la quantité globale de céréales utilisée dans la recette, la quantité moyenne est de 65 %. Ce sont les boules miel (76 %), les « cookie » (75 %) et les pétales sucrés (73 %) qui en contiennent le plus. Tandis que les céréales fourrées en contiennent le moins (53 %). De plus, nous notons que dans 27 % des cas, on ne connaît pas la quantité globale de céréales présente dans les produits.
Nos demandes
La CLCV appelle les fabricants à une reformulation de leur recette pour améliorer la qualité nutritionnelle des produits, notamment les plus sucrés, et, à une augmentation de l’utilisation des céréales sous leur forme complète. Nous souhaitons une plus grande transparence dans l’indication des quantités de céréales utilisées et leur origine. De plus, nous rappelons que nous sommes en faveur d’une restriction de l’utilisation des mascottes et/ou personnages de dessins animés ou films pour les produits destinés aux enfants souvent les moins équilibrés.
Notre enquête montre l’intérêt du système d’évaluation Nutri-Score. Nous demandons qu’un calculateur public et officiel sur la base de ce système soit mis en place sur le site du ministère de la Santé. Nous souhaitons la généralisation du Nutri-Score sur les emballages des produits alimentaires pour une meilleure information du consommateur.