Aujourd’hui, un consommateur devant faire 50 km par jour pour aller travailler avec un véhicule consommant 7 l de 95 SP aux 100 km consacre en moyenne 170 € par mois pour l’achat de son seul carburant (soit plus de 11 % du revenu médian).
Il est donc évident que des mesures à plus long terme doivent être prises très rapidement. Sur ce point, la CLCV demande la tenue d’une réunion des acteurs socio-économiques que sont les représentants des professionnels du secteur et des consommateurs sous l’égide des pouvoirs publics. Pour la CLCV, différents types de mesures sont à explorer :
- La réforme du poids des taxes qui représentent près de 60 % du prix du super 95 et 50 % du gazole à la pompe. Connaît-on une autre dépense contrainte taxée à ce niveau ?
- L’identification des facteurs explicatifs des hausses des marges de distribution et de raffinage ( voir sur ce sujet, son baromètre sur www.clcv.org ) afin de les limiter ;
- L’affectation à des mesures d’efficacité énergétique de tout ou partie des sommes acquittées au titre des certificats d’économies d’énergie par les pétroliers, comme par exemple la création d’aides en direction des ménages modestes pour leur faciliter l’achat de véhicules moins énergivores ;
- Une plus grande transparence sur la formation des prix et une vigilance des pouvoirs publics sur les marges réalisées par les intermédiaires. A titre d’exemple, nos enquêtes constatent une fluctuation des prix qui ont tendance à augmenter lors des pointes de consommation (week-end, départs en vacances, etc.).
Ces derniers pourraient également s’intéresser à l’impact de la baisse du nombre des stations-services sur le prix des carburants et la création éventuelle de positions dominantes de certains distributeurs.
- La mise en place d’une politique de long terme visant à rendre moins dépendants les consommateurs au pétrole et aux carburants en développant des offres alternatives (co-voiturage, auto-partage…), en prévenant l’étalement urbain, en affectant des ressources des taxes provenant de la consommation des carburants au développement de transports collectifs publics adaptés et attractifs, et à la recherche.
Enfin, après cette étape immédiate, la CLCV demande une concertation équivalente sur le gaz naturel et butane/propane et le fioul, dont les prix ont doublé depuis 2009, date de la suppression de la prime à la cuve.