Sur un an, la tendance demeure à la baisse, les prix ayant reculé de 1.6%. Notre enquête révèle de nettes disparités entre les circuits de distribution. Alors qu’au cours des derniers mois les prix ont continué à baisser en hypermarchés, la tendance semble repartir à la hausse dans les supermarchés (+0.7 %).
Quant aux écarts de prix pour un même produit, ils demeurent toujours aussi spectaculaires et incompréhensibles. Du plus cher au moins cher, la différence moyenne est de 77% et certains articles tels que les yaourts, le jambon ou le chocolat, peuvent doubler d’un magasin à l’autre.
Pour les consommateurs, le bilan global est bien décevant. La loi « Chatel » puis la loi de Modernisation de l’économie de 2008 étaient censées leur redonner du pouvoir d’achat, mais nous n’observons toujours pas de baisse significative des prix. Les fortes hausses des prix alimentaires de 2007 sont encore loin d’être compensées.
Ce constat est d’autant moins acceptable que les cours des matières premières agricoles ont au cours de l’année écoulée fortement diminué. Ainsi, d’après les données de l’Insee, le blé dur, qui sert à la fabrication des pâtes, le maïs et le tournesol ont perdu plus de 50 % de leur valeur.
Pour le blé tendre, la baisse est de 40 % et pour le soja de 15%. En 2008, les professionnels de la transformation et la distribution s’étaient empressés d’invoquer la flambée des cours agricoles pour justifier les augmentations de prix dans les rayons. Nous les prenons au mot et attendons désormais qu’ils répercutent les baisses de ces derniers mois.
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