Globalement, les taux de satisfaction sont corrects avec cependant d’importants écarts selon les fruits considérés. Les mieux perçus sont les melons : au sein de notre panel de dégustateurs, près de 8 personnes sur 10 les ont trouvés bons, voire très bons. Les pêches jaunes sont nettement moins appréciées avec 51 % d’avis favorables tandis que les abricots et les pêches blanches ont satisfait 2 consommateurs sur 3 environ.
Les notes attribuées à ces quatre fruits par les dégustateurs sont comprises entre 5,5 et 6.5 sur 10, ce qui nous amène à décerner un « peut mieux faire » aux professionnels. La teneur en sucre des fruits, liée à leur maturité, est manifestement un point faible : pour les abricots, elle est considérée comme insuffisante par 57 % des consommateurs et par 65 % d’entre eux pour les pêches jaunes.
Au cours des dégustations, nous avons souvent constaté qu’un même lot de fruits, acheté dans un magasin donné, pouvait recueillir des avis très différents. Bien sûr, nous n’avons pas tous la même perception du goût, mais c’est surtout la qualité des fruits à l’étal, qui varie beaucoup. Il suffit d’observer les consommateurs au supermarché, tâtant les fruits afin d’éviter les mauvaises surprises, pour s’en persuader.
Encourager la consommation de fruits suppose de réduire ces aléas sur la qualité et de revoir des pratiques encore largement répandues : récolte précoce, stockage à température trop basse, mise en rayon de fruits loin d’être mûrs. Sans une mobilisation de l’ensemble des professionnels, du producteur au distributeur, avec un objectif commun d’amélioration de la qualité, les fruits resteront longtemps encore pour les consommateurs des produits trop chers pour ce qu’ils sont.
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