Cette réforme souhaite rendre le PEL de nouveau attractif avec un nouveau mode de calcul des taux d’intérêt rémunérant l’épargne calculé à partir des taux sans risque du marché.
Si le PEL continuera d’être rémunéré à 2,5% minimum, il pourra donc à l’avenir être proposé à des taux plus attractifs. On ne peut que saluer une mesure qui favorise la rémunération d’un produit d’épargne populaire même s’il a fallu attendre le retour de l’inflation pour la proposer.
Mais l’attractivité du PEL se mesure aussi avec le niveau de taux d’intérêt consenti. Avec un minimum de 4,20% (taux de rémunération + 1,70%), le compte n’y est pas. Alors que les banques proposent depuis plus de 5 ans des taux beaucoup plus bas, le PEL n’a que peu d’intérêt.
Plus gênant, si la réforme met en avant des variabilités possibles à la hausse du taux de rémunération de l’épargne, elle passe un peu vite sur de nouvelles contraintes :
-la fiscalité va être alourdie car le prélèvement des contributions sociales se fera tous les ans et non plus en fin de plan (donc les intérêts annuels seront diminués et donneront des intérêts composés Moins importants).
-la prime d’Etat toujours plafonnée à 1 525€ versée lorsque le prêt est réalisé est maintenant conditionnée à l’utilisation du droit à prêt pour un montant minimum de 5 000€
-Les nouveaux PEL se verront limités à 15 ans, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il ne sera ainsi plus possible à des détenteurs de céder le capital et les intérêts d’un plan à leur descendant pour une opération immobilière.