Pour Consommation, Logement, Cadre de Vie (CLCV), les conclusions de l’enquête ne font que confirmer sa propre perception d’une situation qui stagne : cloisonnement médical , refus de travailler en groupe pluridisciplinaire et en lien avec la médecine de ville ; omerta sur les erreurs commises, alors que leur révélation permettrait au milieu médical tout entier d’avancer sur des pratiques plus sures ; refus de bien informer les malades et de les voir apporter leur collaboration à leur propre traitement ; formation des futurs médecins qui ne prend toujours pas en compte la dimension pluridisciplinaire de la prise en charge d’un malade, pas plus que l’intérêt d’une coopération malade-praticiens.
Dans le même temps, les usagers du système de santé et les malades ont multiplié leurs sources d’information, et ils revendiquent de plus en plus un dialogue et une collaboration entre les médecins et professionnels paramédicaux à qui ils ont affaire, et la prise en compte de leur propre vécu, de leurs savoirs et savoir-faire au même titre que ceux des professionnels.
Le refus de nombreux praticiens de prendre en compte ces changements est d’autant plus étonnant qu’il est désormais acquis que cette coopération malade / spécialiste / généraliste participe de la réussite d’un traitement.
Sans compter le coût de cette non-collaboration, puisque l’erreur médicale n’est pas neutre financièrement.
Les conférences régionales de santé doivent se saisir de ce sujet essentiel.
De même les instances hospitalières doivent se saisir de cette étude et en tirer les conséquences qui s’imposent, avec les premiers concernés : les malades.
La CLCV, là où elle représente les usagers, demandera une telle réflexion et des engagements de changements effectifs.