Depuis plus de 12 ans, la CLCV se bat pour que les 44 000 tonnes de déchets dangereux déposés à 600 mètres sous terre dans l’ancienne mine de potasse d’Alsace par l’entreprise Stocamine, soient déstockés et ramenés à la surface pour être traités.
Depuis l’incendie en 2002, rien n’a été entrepris pour la fermeture de cette mine puisqu’il fallait décider du devenir de ce stockage empoisonné. L’exploitant du site a nommé un liquidateur qui a toujours plaidé pour un confinement des déchets dans le fond de la mine. Des oppositions fortes ont fait valoir que l’on ne peut accepter de laisser cet héritage empoisonné aux générations futures car le confinement par des barrières de bentonite (qui aura un coût important pour les contribuables) ne fera que retarder la pollution de la nappe phréatique la plus importante d’Europe, celle du Rhin.
Aujourd’hui, dans l’indifférence la plus totale, mais grâce aux diverses associations mobilisées, la Commission Nationale de Débat Public lance une large consultation basée sur 5 scenarii pour l’avenir de ces déchets. Parmi eux, un seul se rapproche de nos attentes : le scénario 5 qui propose le déstockage des déchets hormis ceux qui avaient pris feu. Mais la CLCV défend une 6e option pour un déstockage total.
Aujourd’hui, nous réaffirmons notre demande : l’Etat doit prendre ses responsabilités et permettre la réversibilité du stockage, comme cela avait été promis au moment de la création de Stocamine il y a 17 ans.