Affichage des tarifs imparfait

14 % des auto-écoles enquêtées n’ont aucun affichage extérieur. Lorsqu’il existe, il est incomplet dans un tiers des cas. Le taux de réussite à l’examen n’a pu être relevé que dans 3 % des cas, la transparence n’est donc pas de mise pour ce critère de réussite très important pour les postulants. Face à la grande diversité de présentation des tarifs, il est difficile pour le futur élève de déterminer ce que lui coûtera son permis et ainsi de pouvoir comparer les auto-écoles.

Des tarifs qui vont du simple au double

Les tarifs des auto-écoles sont certes libres et leurs charges (loyer, impôt…) variables selon les villes, mais pour le futur candidat le coût de la formation est un des principaux critères de choix. Le tarif du forfait le plus couramment proposé – avec 20 heures de conduite – fait le grand écart selon les professionnels : 699 € à Lille et jusqu’à 1 700 € à Paris. Un tel écart pour une formation identique dispensée au niveau national pose la question de l’égalité de traitement des élèves. Le tarif des heures supplémentaires accentue encore cet écart puisqu’il va de 36 € à Lille jusqu’à 70 € à Paris. Le cas parisien montre des différences de prix importantes au sein d’une même ville. Pour les 106 auto-écoles enquêtées dans la capitale, les tarifs pour le forfait 20 heures s’échelonnent de 750 € (19ème arrondissement) à 1 700 € (12ème).

Même si 20 heures de conduite constituent le minimum pour présenter l’examen, le nombre d’heures nécessaires pour obtenir son permis est davantage de l’ordre de 30 heures. Il est donc nécessaire que les professionnels adaptent leur affichage à cette réalité en indiquant systématiquement le coût du forfait 20 heures et du forfait 30 heures.

Standardisation de l’affichage et baisse de la TVA

Face aux variations de tarifs observées, que ce soit dans le forfait ou dans l’heure de conduite, il est nécessaire de standardiser l’affichage tarifaire. Les forfaits 20 heures et 30 heures doivent indiquer précisément leur contenu (le nombre de leçons en simulateur, la durée effective de la conduite) ainsi que les autres éléments essentiels de la formation (le coût de l’heure supplémentaire, le taux de réussite/nombre moyen de leçons nécessaires).

Comme le préconise un rapport parlementaire de février 2019, nous soutenons la mise en place, dès que la réglementation le permettra, d’une TVA réduite pour le permis de conduire, actuellement de 20 %, afin d’en renforcer l’accessibilité. Conduire est un service essentiel au même titre que les transports en commun ou l’énergie. Nous demandons également que la future plateforme dédiée aux choix de son auto-école exerce un contrôle strict des informations transmises par les auto-écoles ainsi qu’une actualisation régulière pour garantir l’efficacité de la comparaison.

Dossier de presse : Enquête : tarifs des auto-écoles Un affichage incomplet, un coût du permis hétérogène

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