La CLCV ne peut que se réjouir des nouvelles propositions du Haut conseil de santé publique (HCSP) dont devrait s’inspirer la ministre. S’attaquer franchement aux risques sanitaires liés aux polluants chimiques dans l’air ou à des aliments contenant des traces de pesticides, reconnaître que ces risques touchent avant tout les populations les moins favorisées, permettre à celles-ci et aux jeunes d’accéder au savoir nécessaires pour rester en bonne santé et être un acteur de cette santé sont parmi les mesures préconisées par le HCSP, et que nous soutenons très fortement.
Mais réorienter la politique de santé vers la prévention nécessite des moyens accrus pour celle-ci, et une reconnaissance de son importance en amont de toutes les politiques publiques. C’est aussi intégrer, dans les plans d’action nationaux ou régionaux, des associations qui, comme la CLCV, sont les plus proches des consommateurs, usagers et habitants, et parmi les plus à même de les aider à acquérir les connaissances de base dans les domaines de la qualité de l’air intérieur, d’une alimentation saine, équilibrée et accessible financièrement, de la prise en main de sa santé par un ensemble de gestes simples participant de la prévention des maladies.
Orienter réellement la stratégie nationale de santé vers la prévention et la disparition de la cause de nombreuses maladies chroniques, notamment respiratoires, c’est également programmer à terme des économies très importantes pour notre système de santé en supprimant à la source les causes de ces maladies.
Reste à voir si cette volonté de faire de la prévention une vraie priorité se concrétisera, et si notamment les autres ministères accepteront de nouvelles règles du jeu que nous attendons depuis très longtemps.