Choisir sa machine à laver 

Réduire l’impact environnemental du soin de votre linge, c’est avant tout bien choisir son lave-linge. Certains paramètres sont à prendre en compte avant l’achat comme :

  • La classe énergétique. Chaque électroménager est classé selon une étiquette énergie, allant de A (le plus économe) à G (le plus gourmand). Rien d’anodin dans ce choix car selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), « chaque différence d’une classe représente 15 à 20 % d’économie d’énergie. », et par là même réduit son impact environnemental.
  • La capacité de la machine. Le mieux est d’acquérir un appareil qui réponde à ses besoins (3 à 4 kg pour une personne seule) et de l’utiliser seulement lorsqu’il est chargé au maximum de sa capacité, afin de réduire la consommation en eau et enénergie.
  • La réparabilité. L’indice de réparabilité permet de savoir si votre machine à laver est simple à réparer ou non. Chaque produit est noté sur10 et plus un produit est réparable et durable, plus la note est élevée. 

Laver à basse température et laisser sécher à l’air libre

Selon l’Ademe, la majorité de l’énergie consommée sert à chauffer l’eau. Ainsi, laver à 30 ou 40°C ou en utilisant le programme « Eco 40-60 » permet de réduire ses dépenses énergétiques, jusqu’à 2 fois moins qu’un programme classique. Si vous le pouvez, laissez aussi sécher votre linge à l’air libre. Malgré les progrès réalisés par les fabricants ces dernières années, le sèche-linge reste un appareil ménager très gourmand en énergie et l’essorage suivi d’un séchage à l’air libre est 100 fois plus économe qu’un séchage en machine.

Choisir les bons textiles

Pour laver écologiquement son linge, encore faut-il que celui-ci soit déjà en fibres naturelles. Et pour cause : nos vêtements en textiles synthétiques (polyester, polyamide, acrylique...) libèrent des centaines de milliers de microfibres plastiques à chaque lavage. Trop fines, ces substances ne sont ni filtrées par nos appareils ménagers, ni par les stations d’épuration et s’écoulent dans les océans, créant au passage une importante pollution aux microparticules de plastiques. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, rien que le rejet des microplastiques (dits primaires) dans la Méditerranée est estimé à 13 000 tonnes/an, dont 33 % proviennent du lavage des textiles. 

En 2020, la France a décidé de s’emparer du problème (avec la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire) en réclamant aux constructeurs d’équiper à partir du 1 er janvier 2025 leurs machines neuves de filtres spécifiques. En attendant, l’idéal est de porte et de laver de préférence des fibres naturelles comme le lin ou le coton si possible bio.

Opter pour des lessives labellisées

Les lessives sont très polluantes quand elles contiennent des parfums et des substances non ou peu biodégradables comme les tensioactifs. Il est recommandé d’opter pour des produits nettoyants vendus avec des recharges et portant un label écoresponsable
comme Ecocert et Ecolabel européen. Un conseil : n’ajoutez pas plus de lessive que la quantité recommandée. Trop de lessive ne lave pas mieux et votre lave-linge continuera de rincer tant qu’il détectera de la mousse, ce
qui lui fera consommer plus d’eau et d’énergie.

Une recette de lessive maison

Si vous vous sentez prêt à préparer une lessive vous-même, nous vous proposons la recette suivante : 

Trois poignées de copeaux de savon de Marseille et 150 g de cristaux de soude (2 petites poignées) à glisser directement dans le tambour du lave-linge, et 2 à 3 cuillères à soupe de bicarbonate de soude dans le compartiment à lessive.

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