Du producteur au consommateur, de nombreux intermédiaires interviennent. Un mauvais point pour le gaspillage alimentaire. Lors de la récolte, une part de la production reste aux champs soit parce que les machines ne sont pas efficaces à 100%, soit parce que les fruits ou les légumes ne répondent pas à un calibrage précis. Trop petits, difformes, trop foncés, les producteurs, les transformateurs et les distributeurs les écartent. Face à ce triste constat, les initiatives de de certains professionnels pour lutter contre ce gaspillage :
Le glanage récolte des adeptes
Une des mesures du Pacte National de lutte contre le gaspillage alimentaire 2017-2020 est de « favoriser l’essaimage du glanage et participer au développement des bonnes pratiques associées ».
Une fois les récoltes terminées, les glaneurs ramassent les légumes oubliées par la machine. C’est surtout à l’échelle territoriale que s’organisent ces initiatives. Encouragées par la politique agricole du pays, des projets se mettent en place. Leur but est de cartographier les exploitations partenaires et de faciliter la mise en relation des producteurs et des citoyens.
Le destin des produits « moches »
Chaque année, en France, plusieurs millions de tonnes de produits consommables sont jetés à la poubelle par des professionnels pour des raisons esthétiques. Il faut que cela cesse! Certains acteurs se distinguent par leur volonté de sauver ces denrées de la poubelle.
Des distributeurs allègent les contraintes qui pèsent sur l’aspect des produits. Ils proposent des fruits et des légumes hors calibres. C’est le cas des Gueules cassées . Ils recyclent les fruits abimés en jus et smoothie qu’ils vendent dans leur grande surface et ça nous fait plaisir !
« Nous, anti-gaspi » est le premier supermarché anti-gaspi à ouvrir à Melesse près de Rennes (35). Le principe, proposer des produits indésirables pour les canaux de distribution classique à cause de leurs défauts esthétiques à des prix moins chers. Et ça marche, le projet compte s’étendre sur le territoire.
Des actions anti-gaspi au menu
Le milieu de la restauration représente 14% du gaspillage alimentaire. Pour limiter ce gâchis, des restaurants s’engagent. Ils récupèrent des invendus, s’approvisionnent en produits de proximité, proposent des plats du jour (meilleure gestion des stocks, utilisation des produits en date courte). D’autres établissent sont partenaires avec des associations alimentaires pour redistribuer les produits en date courte. Ils s’adaptent à l’appétit des clients en proposant différentes portions et mettent à disposition des gourmets bags. Ces engagements et de nombreux autres font partie de la charte de nouveaux labels : « Bon pour le climat » ou « restaurant anti-gaspi » de Framheim.
A consulter : sites, applications engagés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.
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