La Table ronde pour l’huile de palme durable (RSPO) a été fondée en 2004. L’association vise à promouvoir une filière de production d’huile de palme durable pour protéger la biodiversité et la situation des travailleurs.
Des certifications inefficaces
Il existe 3 niveaux de certification :
1. Book and claim ou green certificat
L’industriel utilise de l’huile de palme conventionnelle non durable mais aide financièrement la filière huile de palme durable par l’achat de certificats. C’est en fait comme un droit à déforester, polluer en apposant un logo RSPO (subtilement différent des autres niveaux).
2. Mass balance
L’industriel mélange l’huile de palme durable et de l’huile de palme conventionnelle.
3. Ségréguée
L’huile de palme utilisée est 100% RSPO. On est sûr de sa traçabilité jusqu’aux plantations huile de palme durable. La certification est contrôlée par un organisme indépendant.
Les consommateurs ne sont pas assez informés pour faire la différence entre ces certifications. Autre point négatif, la certification en elle-même n’est pas assez stricte. Elle n’empêche pas la déforestation, les dégâts sur la biodiversité ou la pollution des sols avec les pesticides par exemple.
L’émergence de nouvelles solutions
En 2018, face aux critiques sur le manque de rigueur du cahier des charges de la certification RSPO et le manque de transparence, la RSPO a adopté des critères de production plus stricts incluant la protection des tourbières ou et des zones classées haut stock de carbone (qui emmagasinent de très grandes quantités de carbone).
Les organisations environnementales telles que Greenpeace, WWF, Rainforest Action Network et Forest Peoples programme jugent La RSPO insatisfaisante car elle ne va pas assez loin dans ses objectifs C’est pourquoi ils ont fondé le Palm Oil Innovation Group (POIG) dans le but de créer une filière zéro déforestation.
Pour contrer le manque de transparence sur l’origine de l’huile de palme dans les produits, c’est aux grands fabricants de mieux connaître leurs approvisionnements depuis les plantations et de s’y désolidariser en cas de conduite néfaste. Ainsi il est demandé aux fabricants, par exemple de renoncer à toutes relations commerciales avec Wilmar International, le plus grand négociat d’huile de palme au monde et tristement célèbre pour sa participation à la destruction des forêts, la violation systématique des droits humains.
Crédit photo : Pixabay