Le bureau central de tarification (ou BCT) est l’organe chargé de désigner une assurance lorsqu’une personne ne trouve aucun assureur alors même que la souscription d’une police est obligatoire. L’exemple type est l’assurance automobile et, pendant longtemps, le BCT ne traitait que de ce sujet.
Pourtant, il existe d’autres domaines où l’assurance est obligatoire : en copropriété, par exemple, où syndicat et copropriétaires doivent s’assurer, ou encore le locataire. Or, pour ce dernier, jusqu’à récemment, il était possible qu’il ne puisse s’assurer en raison de sinistres récurrents ne relevant pourtant pas de son fait (dégâts des eaux à répétions résultant de la vétusté des canalisations…). C’est pourquoi la loi ALUR de mars 2014 a élargi le champ de compétence du BCT.
Depuis cet automne, lorsqu’une copropriété, un copropriétaire ou un locataire ne parvient pas à s’assurer, c’est-à-dire lorsqu’il ne lui est opposé que des refus, il peut saisir le BCT, lequel va désigner un assureur et fixer lui-même, en fonction des circonstances, le montant de la police. Le BCT est saisi par le syndic lorsque le défaut d’assurance concerne la copropriété dans son ensemble.
Attention toutefois, l’assurance ne couvrira que la responsabilité civile de l’assuré et a donc un champ d’application plus étroit qu’une police classique. Autrement dit, ce sont uniquement les dégâts occasionnés aux tiers qui seront pris en charge.